Egalité : Aurore Bergé souhaite un congé de naissance

Egalité : Aurore Bergé souhaite un congé de naissance

Lors d’un déplacement dans la Manche lundi, la ministre chargée de l’égalité Aurore Bergé a relancé l’idée du congé de naissance. Annoncé par Emmanuel Macron en 2023, ce dispositif remplacerait le congé parental mais sera plus court et mieux indemnisé.

Au cours d’un déplacement dans la Manche, le lundi 3 mars, la ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Aurore Bergé a relancé l’idée du congé de naissance. Ce nouveau dispositif remplacerait le congé parental, mais sera plus court et mieux rémunéré.

Le congé de naissance suspendu en 2024 à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale

Évoqué pour la première par Emmanuel Macron en 2023, le congé de naissance devait rentrer en vigueur en août 2024. Mais sa mise en place avait été suspendue à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale. Maintenant que la crise politique semble s’être éloignée, Aurore Bergé veut relancer le projet. « Je souhaite qu’on avance », qu’on continue « à travailler de manière, j’espère, à ce qu’il soit effectif l’année prochaine », a indiqué lundi à l’AFP la ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les deux parents ont la possibilité de prendre simultanément le congé de naissance

Si le congé parental peut durer un an avec la possibilité de deux prolongations, Aurore Bergé souhaite que le congé de naissance soit de quatre mois par parent et qu’il puisse être pris de façon simultanée par les deux parents. La ministre n’a pas précisé si ce congé sera renouvelable. Mais elle a indiqué qu’il pourrait être pris après le congé maternité ou paternité si souhaité.

Un congé de naissance mieux rémunéré

Aurore Bergé veut également que le congé de naissance soit beaucoup mieux indemnisé que le congé parental actuel, qui permet de toucher environ 400 euros mensuels. Sur ce point, la ministre propose de déterminer la rémunération en pourcentage de celle du congé parental. Cela permettra d’obtenir une certaine égalité, alors que 14 % des mères et moins d’1 % des pères ont recours au congé parental et que cette situation est liée à l’indemnisation.

D’autres mesures annoncées en faveur de l’égalité hommes -femmes

« Aujourd’hui, celle qui s’arrête, c’est la personne avec le plus petit salaire des deux » car « l’indemnisation est tellement faible qu’il n’est pas possible de sacrifier le plus haut salaire », note Aurore Bergé. Cette différence de salaire est évidemment en défaveur des femmes. « Si vous avez une indemnisation plus élevée, ça facilite le fait de pouvoir s’arrêter », soutient la ministre de l’égalité. Pendant son déplacement dans la Manche, elle a annoncé d’autres mesures en faveur de l’égalité hommes -femmes et de la protection des femmes.

Un taux individualisé pour le calcul de l’impôt sur le revenu

Aurore Bergé a notamment évoqué l’application par défaut d’un taux individualisé pour le calcul de l’impôt sur le revenu afin de favoriser l’égalité économique au sein des couples. Elle a également parlé de l’élargissement de l’aide financière dit complément de libre choix du mode de garde, versé jusqu’aux six ans de l’enfant. Désormais ce sera jusqu’à douze ans. Toutes ces mesures s’ajoutent au plan quinquennal du gouvernement qui met l’accent sur plusieurs thématiques, dont le travail et la santé.

La Rédaction

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