Fintech : grâce à l’IA, Klarna n’embauche plus depuis un an

Fintech : grâce à l’IA, Klarna n’embauche plus depuis un an

Sebastian Siemiatkowski, PDG et fondateur de la fintech suédoise Klarna, a déclaré la semaine dernière dans une interview accordée à Bloomberg TV qu’il n’embauche plus depuis un an grâce à l’IA. Selon lui, l’intelligence artificielle peut déjà faire tous les travaux que font les humains.

Depuis plus de deux ans, l’intelligence artificielle est devenue un sujet central du milieu professionnel. Cette technologie a profondément modifié les dynamiques du monde du travail et de l’économie. Elle remplace progressivement les travailleurs humains dans divers secteurs, au point de devenir une grande source d’inquiétude.

Les entreprises confient de plus en plus de taches aux machines d’apprentissage automatique

Hésitantes au départ à franchir le pas, de nombreuses entreprises confient de plus en plus aux machines certaines tâches autrefois dévolues aux employés humains. C’est le cas de Klarna, une fintech suédoise pionnière de l’« achetez maintenant, payez plus tard ». Cette entreprise permet aux consommateurs d’effectuer des achats auprès de divers commerçants en ligne et de payer en plusieurs fois, généralement sur 30 jours.

Klarna n’embauche plus à cause de l’IA

En 2023, Klarna a pris un tournant majeur en annonçant l’adoption de l’intelligence artificielle à grande échelle. Et la startup n’y va pas prudemment. En effet, son PDG Sebastian Siemiatkowski n’embauche plus aucun salarié depuis un an. Il l’a dit à Bloomberg TV dans une interview récente. « Nous avons arrêté d’embaucher il y a environ un an, nous étions donc 4 500, et maintenant nous en sommes à 3 500 », a souligné le dirigeant. Si le nombre d’employés a diminué, personne n’a été renvoyé. Les salariés sont partis naturellement et l’entreprise ne les a pas remplacés.

L’intelligence artificielle peut déjà faire tous les travaux que font les humains, d’après le patron de Klarna

Selon M. Siemiatkowski, « l’intelligence artificielle peut déjà faire tous les travaux que font les humains ». Donc inutile de recruter d’autres personnes. Le PDG se contente de publier quelques rares offres d’emploi pour certains postes dits « essentiels », principalement dans l’ingénierie. Il a fait savoir à plusieurs reprises qu’il voulait que Klarna devienne le « cobaye favori » d’OpenAI pour expérimenter toutes sortes d’assistants d’IA, afin d’effectuer l’équivalent du travail de 700 humains à temps plein.

Les gains de productivité engendrés par la technologie reversés aux employés

Siemiatkowski est-il motivé par le désir de se faire plus d’argent ? Le chef d’entreprise assure qu’il utilise les gains de productivité engendrés par la technologie pour augmenter le salaire de ses employés. Il espère ainsi accélérer encore un peu plus le déploiement de l’intelligence artificielle, tout en satisfaisant son personnel. Klarna se porte plutôt bien puisque la société compte 85 millions d’utilisateurs à travers le monde.

Klarna veut s’imposer maintenant aux États-Unis

La start-up est déjà considérée comme une banque en Europe. Elle souhaite désormais le devenir aux États-Unis, avec potentiellement une introduction en Bourse. L’exemple de Klarna montre que l’intrusion de l’IA dans les bureaux et usines est irrémédiable. Il revient aux salariés de s’adapter à cette révolution en se formant pour saisir les nouvelles opportunités qu’offre cette technologie. Toutefois, les législateurs doivent veiller à réglementer son usage pour ne pas provoquer un changement trop brutal et douloureux.

La Rédaction

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