Transition de genre : la HAS veut encadrer la pratique

Transition de genre : la HAS veut encadrer la pratique

La Haute autorité de santé (HAS) doit bientôt faire des recommandations pour une meilleure prise en charge de la transition de genre. Elle proposera notamment l’accès gratuit à cette pratique pour tous à partir de 16 ans, ainsi qu’une déchéance de l’autorité des parents si ceux-ci s’y opposent.

La Haute autorité de santé (HAS) travaille depuis plusieurs mois sur un projet de recommandations pour une meilleure prise en charge de la transition de genre. Elle devrait prochainement publier ce document. D’après des informations relayées par Le Figaro, l’organisme souhaite rendre gratuit l’accès à la transition de genre pour tous à partir de 16 ans.

La transition de genre débuute avec le respect des prénoms et pronoms

Aussi, l’Autorité suggère d’utiliser les prénoms et pronoms choisis par la personne, dès le premier rendez-vous de la demande de transition. Le personnel et les spécialistes de santé seront formés à cet effet. Dans son rapport, l’institution appelle aussi à mettre en place un service public de la transition de genre avec l’appui des médecins spécialisés, des psychologues et des centres hospitaliers.

Rendre accessibles les chirurgies sans délai supplémentaire

La HAS conseille également de mettre sous hormones les personnes trans qui le souhaitent, avec la prescription remboursée. Elle propose en outre d’élargir la délivrance des ordonnances aux médecins généralistes, alors que cet acte relève aujourd’hui de la compétence des endocrinologues. Par ailleurs, l’Autorité demande de rendre accessibles les chirurgies sans délai supplémentaire.

Plusieurs chirurgies évoquées par la HAS

Parmi les chirurgies évoquées par la Haute autorité de santé figurent le contouring du visage pour la féminisation ou la masculinisation faciale, la rhinoplastie et la greffe de cheveux. Le Figaro cite aussi les chirurgies thoraciques, les chirurgies génitales et le changement de voix. Plus surprenant, le quotidien évoque la « dépilation », qu’il faudrait rendre gratuite pour les transexuels.

Interdire l’évaluation psychiatrique pour une transition de genre

Concernant le changement de sexe des mineurs de 16 à 18 ans, la HAS conseille toutefois de prendre cette décision en concertation avec d’autres professionnels et des représentants d’associations. Mais, l’organisme interdit de pratiquer une évaluation psychiatrique avant le début du traitement car, écrit-il, « la transidentité n’est plus considérée comme une pathologie ». Ainsi, la consultation se limiterait à prendre en compte les différents objectifs du demandeur, afin d’établir un parcours de transition personnalisé.

Une déchéance de l’autorité pour les parents réfractaires

Enfin, pour les moins de 18 ans dont les parents s’opposent à leur transition, l’Autorité recommande un signalement, pouvant déboucher sur une déchéance de l’autorité parentale ou une émancipation de l’adolescent. « L’absence de soutien parental peut dégrader la santé mentale et mettre en danger la personne concernée», explique la Haute autorité de santé. Mais une telle sanction pourrait susciter une forte opposition des parents, qui n’auront plus rien à dire sur l’éducation sexuelle de leurs enfants. Cela est d’autant frustrant qu’il s’agit de mineurs, qui pourraient regretter leur décision une fois adultes.

La Rédaction

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