Les négociations s’annoncent difficiles entre la Grèce et la troïka
D’un côté, la chancelière allemande Angela Merkel a encore une fois répété qu’il était inconcevable qu’une partie de la dette grecque soit effacée. De l’autre, la BCE menace de couper les fonds aux banques grecques si Athènes ne renouvelle pas son programme d’aide. Le nouveau gouvernement grec est pris entre deux feux, mais n’entend cependant pas lâcher prise.
Chacun campe ses positions
Le nouveau Premier ministre grec ambitionne de renégocier les accords conclus par ses prédécesseurs avec la « troïka » des créanciers de la Grèce : la Commission européenne, la BCE et le FMI. Il souhaite effacer une partie de la dette du pays, qui dépasse 320 milliards d’euros, soit 175 % du produit intérieur brut (PIB) et qui plonge tous les compartiments économiques et sociaux grecs dans une crise sans précédent.
Cependant, Angela Merkel a une nouvelle fois rejeté catégoriquement cette hypothèse.
D’autre part, la BCE a annoncé que les obligations souveraines grecques ne seraient pas éligibles au nouveau programme de rachat d’actifs, la dette grecque étant toujours classée par les agences de notation en catégorie « junk ».
En outre, l’actuel programme d’aide de la Grèce expire le 28 février prochain, le ministre des Finances Yanis Varoufakis a annoncé vouloir ne pas prolonger l’opération. La BCE a prévenu, s’il n’est pas reconduit, les robinets se fermeront, les banques grecques n’auront plus de soutien.