Le numérique n’entame pas – totalement – l’attrait des commerces physiques

Le numérique n’entame pas – totalement – l’attrait des commerces physiques

Dans le sillage de la crise sanitaire et de ses nombreuses mesures de restriction, les points de vente physiques ont connu des heures difficiles. Pour autant, l’acculturation des consommateurs à l’achat en ligne n’a pas réellement signé la mort des commerces physiques, auxquels les Français attachent toujours une grande importance. 

Hémorragie limitée à certains secteurs

Durant les différents épisodes de confinement, la vente en ligne a connu une croissance exponentielle. Entre septembre 2019 et septembre 2020, la vente de services en ligne a grimpé de 216 %. Une croissance qui s’élève à 207 % pour le matériel informatique, 169 % pour les articles de sport et 122 % pour l’automobile et 112 % pour les jouets. Malgré la réouverture des commerces physiques, 80 % des consommateurs affirment vouloir continuer leurs achats « non essentiels » en ligne. Dans le même temps, une tendance lourde se dessine parmi de nombreux groupes. D’ici 2030, le constructeur automobile Volvo devrait avoir supprimé toutes ses concessions pour se limiter uniquement à la vente en ligne alors même qu’une voiture sur trois est aujourd’hui achetée sans être testée au préalable. 

Dans le secteur bancaire, l’hémorragie se confirme avec la suppression, par la LCL, de 250 agences (15 % du réseau) et un repositionnement massif sur le vecteur numérique. Les secteurs subissant de plein fouet la concurrence rude des pure players numériques sont particulièrement exposés à des vagues de fermeture. Notamment, dans le secteur du divertissement, de l’habillement ou encore des jeux, où Amazon s’impose de plus en plus sur le marché comme la principale force de frappe.

Le point de vente physique garde le vent en poupe

Une étude IFOP, s’intéressant aux évolutions du retail pour le cabinet de conseil Comarch, et rendue publique en 2019, souligne pourtant que 85 % des Français souhaitent pouvoir essayer des produits vendus en magasin. Et que 56 % d’entre eux considèrent encore qu’il est plus rapide d’acheter directement dans un point de vente physique. Une réalité qui n’échappe aux entreprises, dont certaines souhaitent encore capitaliser sur le commerce physique. 

Le réseau Hubside Store, dont 70 % des ventes sont issues de la revente de matériel high-tech reconditionné, a ouvert une centaine de points de vente physiques en 2021 en France et en Europe. Le groupe Hubside prévoit l’inauguration de plus d’une centaine de nouveaux magasins en 2022. Dans le domaine du luxe, où l’expérience en magasin est essentielle, les mastodontes du secteur consolident leurs points de vente. Dior a ainsi étendu la superficie de son magasin avenue de Montaigne, tandis que Kering débute les travaux d’un espace « Saint-Laurent » sur les Champs-Élysées. Le commerce physique n’a pas dit son dernier mot. 

 

La Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.