La crise sanitaire plombe les comptes des assureurs
Une étude de Lloyd’s of London démontre que la crise sanitaire va coûter très cher aux assureurs : plus de 200 milliards de dollars estimés pour 2020.
Les assureurs vont voir leur trésorerie sérieusement impactée par le coût de la pandémie puisque selon les projections de l’un des poids lourds du secteur Lloyd’s of London, la note totale sera de plus de 200 milliards de dollars pour l’année en cours.
Le covid-19 se hisse ainsi sur le podium des événements les plus coûteux au côté des attentats du 11 septembre 2001 et de l’ouragan Katrina de 2005. Une perte faramineuse pour le secteur qui va se dispatcher en quelques 107 milliards de dollars d’indemnisations versés aux assurés et en 96 milliards de dollars de moins-values enregistrées du fait du krach boursier et de la crise économique qui s’annonce.
Dans le détail, pour Lloyd’s of London, le coût de la pandémie va se chiffrer à près de 5 milliards de dollars sur l’année. Zurich Insurance devrait en être pour plus de 750 millions de dollars de sa poche tandis que le mastodonte américain IAG a déjà provisionné plus de 410 millions de dollars pour absorber le coût de crise sanitaire, sociale et économique qu’il annonce comme étant purement et simplement la plus importante catastrophe à laquelle le secteur doit faire face.
La FFA – Fédération française des assurances – a récemment fait savoir que le coût pour les acteurs hexagonaux se chiffrait d’ores et déjà à plusieurs milliards d’euros. La présidente de l’organisation, Florence Lustman, déclarait il y a peu « Au total, si l’on prend toutes ces mesures et les effets directs de la crise, l’impact pour l’assurance se chiffre déjà à plus de 3 milliards d’euros ». La FFA s’est en effet engagée à prendre des mesures exceptionnelles pour soutenir tant les entreprises que les particuliers telles que « garantir les contrats des TPE qui auraient des difficultés à payer leurs cotisations » . Et pour les femmes enceintes de même que les personnes se trouvant en affection longue durée, la FFA affirme que les assureurs prendront bien en charge leurs indemnités journalières « alors même que cette situation n’est pas couverte par les contrats ».