Krach suisse : plus de compétitivité en zone euro ?
La décision choc de la Banque nationale suisse devrait porter un sérieux coup à la compétitivité des entreprises helvètes vis-à-vis de leurs homologues européennes. Peu après l’annonce, le CAC 40 perdait 2 % avant d’entamer une remontée spectaculaire. Pendant ce temps-là, le mot « krach » était sur toutes les lèvres à Zurich.
Flambée du franc suisse
Suite à l’annonce faite ce jeudi 15 au matin par la Banque nationale suisse (BNS), l’angoisse a gagné les marchés helvètes. La décision d’abandon du taux plancher en vigueur depuis 2011 a surpris son monde. En effet, à coup de grandes injections de liquidités, l’autorité financière suisse permettait au franc suisse de ne jamais dépasser les 1,20 CHF pour 1 euro. Cette mesure visait à protéger les exportations, qui sont un levier économique important du pays.
Mais cette solution a ses limites. La BNS a d’ailleurs explicitement affirmé que les politiques monétaires menées en zone euro étaient trop disparates pour maintenir le taux plancher.
D’après une note parue dans la Tribune de Genève, les experts financiers de la banque UBS pensent que l’abandon du taux plancher devrait réduire les exportations de 5 milliards de francs suisses, soit environ 5 milliards d’euros.
En outre, le président de la BNS, Thomas Jordan, a informé les sociétés suisses que le franc suisse pourrait atteindre un taux de 0,90 CHF pour 1 euro.