La Grande-Bretagne stoppe la fracturation hydraulique
Un moratoire va être lancé en Grande-Bretagne sur la fracturation hydraulique, technique employée pour extraire le gaz et le pétrole de schiste.
Londres a dit stop à la fracturation hydraulique ( « fracking ») le temps qu’un moratoire soit organisé sur la question. Car le gouvernement estime à présent que la technique ferait peser un risque important sur l’environnement et sur les personnes.
Il faut dire que la fracturation hydraulique – interdite en France depuis plusieurs années – consiste à injecter des quantités massives d’eau afin de fracturer la roche mère dans laquelle est emprisonné le précieux gaz ou pétrole. Très controversée en raison des risques multiples qu’elle fait peser notamment en termes de séismes mais aussi de pollution des sols et des nappes phréatiques, la fracturation hydraulique était pourtant soutenue jusque là par le gouvernement de Boris Johnson.
Fracturation hydraulique et campagne électorale
Si le fracking a provoqué une boom sans précédent aux Etats-Unis qui sont devenus en quelques années à peine les producteurs numéro 1 mondiaux de GNL, il va selon les ONG environnementales britanniques totalement à l’encontre des engagements climatiques de la Grande-Bretagne qui vise la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Un communiqué émanant du département des Affaires et de l’Energie explique ainsi que « Les travaux exploratoires visant à déterminer si le schiste peut être une nouvelle source d’énergie domestique au Royaume-Uni (…) ont désormais été suspendus – à moins que des preuves supplémentaires qu’il peut être acheminé en sécurité ici ne soient apportées ».
La décision de mise en place du moratoire intervient alors que Boris Johnson se lance juste dans la campagne électorale pour les législatives anticipées prévues le 12 décembre prochain. Une décision politique voire politicienne pour ses opposants.