Réforme fiscale : les microentrepreneurs dans le viseur du gouvernement
Au chapitre du programme de réforme fiscale du gouvernement, les microentrepreneurs vont voir certains de leurs avantages fiscaux être supprimés.
A peine accordé et déjà retiré ? L’avantage fiscal octroyé aux microentrepreneurs venant juste de démarrer leur activité risque bien d’être supprimé discrètement par décret. Car depuis l’an passé, les travailleurs indépendants ayant choisi de travailler sous ce régime bénéficiaient d’une réduction de charges intéressante et dégressive sur trois années. Ils pouvaient alors profiter d’un abattement de charges sociales de 75% la première année d’exercice, puis de 50% la deuxième année et de 25% la troisième année. La quatrième année marquant le début d’un système de cotisations classique.
Mais le gouvernement fait la chasse à plusieurs niches fiscales afin de boucler son budget 2020. Et celle-ci devrait donc être fortement remodelée. Résultat, l’avantage fiscal pourrait bien être considérablement réduit : 50% de charges en moins la première année, 25% la deuxième et retour à la normale dès la troisième année.
Le problème est double : cette mesurette ne rapporte que 300 millions d’euros dans les caisses de l’Etat et risque de refréner les ardeurs d’entrepreneurs en herbe. Pour rappel, la microentreprise est un beau succès car rien que l’an passé sur les plus de 700 000 entreprises créées en France, plus de 300 000 étaient des microentreprises.
Mais face à la levée de boucliers des professionnels, le gouvernement a fait savoir qu’une concertation interministérielle se tiendrait d’ici les prochains jours.