Le Mercosur cristallise les tensions de la filière agricole française
La filière agricole française accueille de la pire des manière qui soit l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.
Le vendredi 28 juin n’est pas à marquer d’une pierre blanche pour les agriculteurs français. Car la commission européenne a scellé un deal entre les pays de l’UE et ceux du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay). Un accord de libéralisation commerciale a été mis en place entre ces deux zones. Et il ne fait pas du tout l’unanimité chez les professionnels français qui craignent que l’accord les mette clairement à mal.
Les agriculteurs contre le Mercosur
Tandis que Jean-Claude Juncker y voit « un vrai message de soutien à un commerce ouvert, équitable, durable et réglementé », les agriculteurs français quant à eux dénoncent une « inacceptable signature d’un accord Mercosur-UE qui va exposer les agriculteurs européens à une concurrence déloyale et les consommateurs à une tromperie totale ». Des déclarations faites par Christiane Lambert la dirigeante du premier syndicat agricole français la FNSEA.
En cause, les 90 000 tonnes de viandes bovine que les pays sud-américains vont exporter dans l’UE sans paiement de droit de douane, mettant à mal la filière française composée de 85 000 éleveurs. Ils redoutent que la guerre des prix qui va se jouer les mettent au tapis. Sans parler des méthodes d’élevage plus que douteuses pratiquées en Amérique du sud, à base d’antibiotiques utilisées comme hormone de croissance et d’une alimentation loin d’être de qualité. D’autant que la filière sud-américaine fait la part belle à des « usines à viande » comme le décrit la FNSEA.
La Confédération paysanne elle-aussi décrit l’accord, dénonçant le « sacrifice de l’agriculture et l’élevage sur l’autel d’un commerce cannibale et d’une course folle à la croissance au détriment du climat, de la planète et des hommes ».