Les Français sont pour la réforme du chômage
Tandis que le gouvernement a rendu publics les contours de la réforme du chômage, un sondage témoigne de l’adhésion des Français.
Présentée mi-juin, la réforme du système de l’assurance-chômage a fait l’objet d’une enquête d’opinion de la part de l’institut Elabe. Il en ressort qu’une large majorité de Français se prononcent pour la mesure. Et ce sur deux aspects fondamentaux : le bonus-malus et la dégressivité des allocations.
Le bonus-malus que veut instaurer l’exécutif consiste à pénaliser les entreprises qui auraient systématiquement recours aux contrats courts. De nombreux secteurs, excepté celui du BTP, sont dans le collimateur du gouvernement tels que l’hébergement et la restauration entre autres. La dégressivité des allocations, elle serait destinée aux hauts revenus, soit ceux percevant plus de 4 500 euros brut par mois. Pour ces deux points essentiels de la réforme, non moins de 73% des Français se déclarent pour. Dans le détail, 49% sont assez favorables à l’instauration du bonus-malus et 24% très favorables, seulement 6% y étant très opposés. Et pour ce qui est de la dégressivité des allocations à destination des hauts revenus – soit ceux qui perçoivent plus de 4 500 euros brut par mois -, là encore une majorité de Français se prononce pour à 74%.
Aussi, à ces deux nouvelles règles viennent s’en ajouter d’autres avec en particulier l’épineuse question du nombre minimum de jours travaillés requis pour percevoir des allocations. Là encore, les Français ont également été questionnés par l’institut Elabe. Il en ressort qu’une part importante estime que le système actuel n’encourage pas au retour à l’emploi, à 42%. Les retraités se montrent même plus nombreux à partager ce sentiment, à 49% et à 47% pour les catégories sociales dites « supérieures ».
L’enquête met par ailleurs en lumière d’autres enseignements tels que le fait que pour 38% des 50-64 ans les politiques publiques de l’emploi et d’accompagnement des demandeurs d’emplois sont jugées inadaptées à la reprise de la vie active. Aussi, 45% des 35-49 ans, 46% des 50-64 ans et 47% des ouvriers affirment que les charges qui pèsent sur les entreprises sont trop lourdes pour favoriser l’embauche de nouvelles recrues.