Le marché de l’immobilier au ralenti en France pour 2019
En dépit de taux d’intérêts toujours particulièrement bas, le marché de l’immobilier tournera quelque peu au ralenti pour 2019. Seulement un tiers des Français envisagent d’acheter un bien cette année.
Un sondage Ifop fait clairement émerger le fait que les Français vont être des plus prudents quant à leurs intentions d’achat et de vente en cette année 2019. Ils ne sont en effet que 30% à songer sérieusement à faire l’acquisition d’un bien ou à revendre le leur. Même si les primo-accédants et les CSP+ se montrent un peu plus enthousiastes sur le sujet, 65% y pensant sérieusement, en regardant de plus près, la situation est autre. Ils ne seraient en réalité que 25% à vouloir réellement acheter et 17% à peine à vendre.
Déjà en 2018, les transactions – qualifiées d’historiques par les notaires – n’ont représenté qu’une très faible part du parc de logements. Ce sont en effet 970 000 ventes dans l’ancien qui ont été comptabilisées sur un total de plus de 36 millions de logements. Soit à peine 2,7%. Et dans le neuf, les chiffres sont encore plus bas : 115 791 maisons et appartements ont été vendus par les promoteurs et plus de 119 000 constructions neuves ont été enregistrées. Cette année 2019 semble prendre la même trajectoire qu’en 2018, et ce en dépit de taux d’intérêt toujours très bas.
Pourquoi l’immobilier va tourner au ralenti?
La situation économique, la baisse du pouvoir d’achat immobilier et la hausse des taxes locales expliquent en grande partie ces prévisions pessimistes.
58% des sondés arguent que le contexte économique et politique des deux dernières années a égratigné le marché immobilier dans le pays.
Aussi, pour 45% des Français, la baisse du pouvoir d’achat immobilier est un autre facteur clé. Les prix des marchés locaux dans les grandes villes telles que Paris, Lyon ou encore Bordeaux ont atteint des niveaux historiquement hauts.
Enfin, 20% des personnes sondées avancent que la hausse de la taxe foncière est autre frein dans leur intention d’achat. L’Union nationale des propriétaires immobiliers a mis en avant dans un rapport le fait que la taxe foncière avait augmenté dans les 20 plus grandes villes du pays. Une hausse de 1,78% a été enregistrée en 2018 après plus de 12% supplémentaires au cours de la période 2012-2017.