Loi Pacte : la privatisation d’ADP en bonne voie
Prévue dans le cadre de la loi Pacte, la cession d’Aéroport de Paris – ADP – est en bonne voie.
Il s’agit de l’un des grands chantiers auquel s’attaque Bruno le Maire le ministre de l’Economie. La cession des parts que détient l’Etat au capital d’ADP est en bonne voie. Les négociations avancent et l’un des principaux candidats au rachat serait Bank Of America.
Très critiquée par l’opposition, l’opération permettrait de dégager plusieurs milliards d’euros de liquidités. Il faut dire que la société ADP gère les deux plus importants aéroports de France : Roissy Charles-de-Gaule et Orly. Avec une capitalisation boursière qui frôle la barre des 17 milliards d’euros, la cession serait une belle opération.
Une privatisation d’ADP prioritaire pour le Maire
Loin d’être une simple option, la privatisation d’ADP représente pour Bruno le Maire une « nécessité absolue ». Le ministre a précisé sa pensée dans une déclaration: « Au XXIe siècle il y aura des vainqueurs et il y aura des vaincus (…) Dans le camp des vainqueurs vous aurez les nations qui auront investi pour l’innovation, qui auront la maîtrise de l’intelligence artificielle (…) Et vous aurez des nations qui auront baissé les bras parce qu’elles auraient continué à gérer des rentes plutôt que d’investir dans la vie du pays ».
La vente des parts d’ADP permettrait d’alimenter le fonds innovation si cher à l’exécutif. Un fonds alimenté à hauteur de 10 milliards d’euros qui doterait les entreprises des financements dont elles ont besoin pour soutenir leur développement. Il s’agirait plus précisément d’affecter les intérêts générer par ce fonds (entre 200 et 300 millions d’euros par an) sur le volet financement des entreprises orientées vers l’innovation et les technologies.
Si ADP cristallise les mécontentements à droite comme à gauche, ce projet de cession serait un parmi tant d’autres. L’exécutif songe plus que sérieusement en effet à en faire de même avec Engie et la Française de Jeux notamment.