Clap de fin pour la production de l’Airbus A380
N’étant jamais parvenu à rencontrer le succès commercial escompté, l’Airbus A380 est stoppé en plein vol. La production s’arrêtera après les dernières livraisons. Quid du sort des salariés ?
Trop gros, trop gourmand en kérosène, trop difficile à remplir… l’Airbus A380 vit ses dernières heures de vol. Concurrencé par le sempiternel Boeing qui est bien plus sobre en consommation, l’A380 n’aura finalement jamais trouvé son marché.
Jugé comme inadapté à l’actuel marché des long-courriers, l’A380 ne séduit pas les grandes compagnies aériennes qui délaissent les avions dotés de quatre réacteurs au profit des biréacteurs classiques comme le Boeing 787 et 777 voire l’Airbus A350. Même Air France le boude et lui préfère pour nombre de destinations le « triple 7 ».
Quelle suite pour Airbus?
L’annonce de l’arrêt de la production a fait l’effet d’un coup massue le jeudi 14 février. Les dernières livraisons auront lieu d’ici 2021 notamment pour la compagnie Emirates. Elle avait pourtant commandé une vingtaine d’A380 en janvier dernier avant de revoir sa copie et de préférer l’Airbus A350, le nouveau long-courrier de la firme. Ce seront en tout 14 gros porteurs qui seront livrés à la compagnie alors que Qantas avait annulé la commande de 8 avions la semaine passée.
Si les compagnies aériennes internationales n’ont été que peu séduites par l’A380 en termes de taux de remplissage (jusqu’à 800 passagers sur deux étages) et de rentabilité, le gros porteur posait également des problèmes en termes d’infrastructures. Les aéroports étaient obligés de procéder à des aménagements coûteux pour l’accueillir.
Reste à savoir à présent quel sera le sort des 300 employés d’Airbus travaillant à la production de l’A380. Le site de production d’Airbus implanté à Toulouse pourrait bien devoir se séparer de nombre d’entre eux. La direction du groupe n’excluant pas cette possibilité.