Croissance économique : la Chine patine (un peu)
Actuellement en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, la Chine connaît quelques signes de ralentissements de sa croissance économique.
Moteur essentiel de la croissance économique chinoise, la production industrielle a connu quelques remous en novembre. Les prix ont en effet freiné. L’indice des prix à la production industrielle a ainsi augmenté de 2,7% en une année, et de 3,3% rien qu’en novembre. Il s’agit là de sa plus faible progression depuis octobre 2016. Pourquoi est-ce que ce chiffre est scruté de près ? Car le ralentissement de la progression des prix à la sortie des usines reflète une demande en baisse.
Aussi, pour nombre d’observateurs, la Chine glisserait vers une stagflation, soit une situation dans laquelle se trouve une économie qui connaît à la fois une croissance économique nulle ou faible et une hausse des prix. L’indice des prix à la consommation a en effet connu une hausse de 2,2% sur une année, l’alimentaire ayant même augmenté de 2,5%. Dans une note de synthèse, Goldman Sachs tempérait toutefois la situation de la Chine : « La modération généralisée des pressions inflationnistes semble refléter une croissance de la demande plus faible au cours des six derniers mois et devrait atténuer les craintes d’une éventuelle stagflation ».
Une croissance qui patine
Ces indicateurs économiques vont de pair avec les résultats macroéconomiques de la superpuissance asiatique. La Chine a enregistré au troisième trimestre 2018 sa plus faible croissance économique depuis neuf ans, à 6,5%. Un niveau de croissance qui demeure néanmoins particulièrement élevé, et qui fait rêver nombre de pays européens, France en tête.
Mais la croissance des échanges commerciaux de la Chine a également ralenti, les exportations sont certes en hausse de +5,4% tandis qu’elles avaient augmenté de +15,6% en octobre dernier.
Reste que d’un point de vue général, les indicateurs économiques de la Chine sont à un niveau que beaucoup d’économies aimeraient avoir. Qui plus est, Washington et Pékin ont entamé une trêve commerciale en ce début de mois décembre, les Etats-Unis ayant suspendu la mise en application d’une surtaxe de 25% – au lieu de 10% – sur 200 milliards de produits importés de Chine.