La réforme fiscale de Trump divise aux Etats-Unis après son adoption

La réforme fiscale de Trump divise aux Etats-Unis après son adoption

Adoptée fin décembre par le Sénat, la réforme fiscale de Trump divise aux Etats-Unis. Certains y voient une formidable avancée pour l’économie, d’autres sont beaucoup plus réservés quant à son impact positif.

Entre une baisse conséquente de l’impôt sur les sociétés d’un côté et une baisse toute aussi marquée de l’impôt sur les revenus des salariés et des indépendants de l’autre, la réforme fiscale de Trump génère déjà des retombées positives. Le relocalisation d’entreprises industrielles est ainsi en marche, comme celles spécialisées par exemple dans la production automobile revenues dans le pays après s’être implantées au Mexique il y a plusieurs années de cela. Avec ce double cadeau fiscal – pour les entreprises et pour les particuliers – l’administration Trump planche sur un maintien de la croissance à hauteur d’au moins 3% avec un nombre de création d’emplois en hausse également.

En cette fin d’année, certaines entreprises ont même profité de la baisse de la fiscalité pour redistribuer une partie de leurs bénéfices soit en primes généreuses aux employés soit en dividendes aux actionnaires. Tout semble donc aller à merveille : les entreprises gagnent en performance financière, les particuliers voient leur pouvoir d’achat augmenter, la croissance s’annonce bonne pour les années à venir. Mais comme pour toute réforme, le coût est réel : 1 500 milliards de dollars sur la décennie à venir. Un investissement pharaonique, un pari sur l’avenir voire un risque majeur même selon les points de vue. Car pour budgétiser la réforme, l’administration a annulé nombre de projets sociaux destinés aux plus démunis. Certains voient ainsi dans la réforme une future cause de l’agrandissement de la fracture sociale, l’accélération d’une société à deux vitesses. La réforme étant particulièrement bénéfique pour les classes moyennes voire supérieures. En tout pour les personnes payant beaucoup d’impôt.

Mais l’effet pervers de ce coup de rabot fiscal se retrouverait également au sein même des entreprises. Les gains qu’elles ont déjà engrangés par anticipation ont été transformé en monnaie sonnante et trébuchante, en primes, en rachats d’actions et en dividendes. Les sommes n’ont ainsi pas du tout été réinjectées dans l’appareil économique réel.

Reste qu’avec une telle réforme, Trump inscrit les Etats-Unis dans une nouvelle vague de politique économique libérale comme les USA savent si bien le faire. Et c’est même ce qu’ils font de mieux.

La Rédaction

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