Le FMI octroie 300 M€ supplémentaires à la Tunisie
En dépit d’une situation économique toujours tendue, le FMI reconnaît les efforts de la Tunisie sur plusieurs pans. Et décide de lui octroyer 300 millions d’euros d’aide supplémentaires.
Cela fait plus de six années que la Tunisie en a fini avec la dictature mais le pays ferraille toujours pour sortir de la crise économique. Pour autant, de réels progrès ont été réalisés. Chose qu’est venue saluer une délégation du FMI en visite dans le pays il y a quelques jours. Un communiqué de presse de la délégation fait cependant état d’une situation encore complexe pour le pays : « La Tunisie fait face à des défis économiques importants. Les déficits budgétaires et des comptes extérieurs ont atteint des niveaux record, le pourcentage de la masse salariale dans le PIB total est maintenant l’un de plus importants au monde et la dette publique a encore augmenté à 63% du PIB à la fin 2016 alors que l’inflation de base a augmenté. La croissance en 2017 devait doubler à 2,3% mais cela restera trop bas pour réduire sensiblement le chômage, surtout dans les régions de l’intérieur du pays et parmi les jeunes ».
Pour autant, la délégation salue les « progrès encourageants dans la mise en œuvre des réformes qui avaient été retardées » à différents niveaux : la concurrence, l’investissement global, la lutte contre la corruption, les réformes menées sur le secteur bancaire et sur celui des entreprises publiques. Autant de points positifs à mettre au crédit de la Tunisie et qui ont convaincu le FMI de débloquer une nouvelle enveloppe d’aide égale à 300 millions d’euros.
De nouvelles mesures à prendre pour la Tunisie
Cette aide supplémentaire octroyée par le FMI s’inscrit dans un plan financier plus large égal à 2,9 milliards de dollars, près de 640 millions ayant déjà été débloqués.
Une aide qui s’accompagne de recommandations de la part de l’institution internationale qui attend désormais que la Tunisie accélère à différents niveaux : l’accroissement des recettes fiscales de manière « équitable », la réforme de la fonction publique, l’amélioration du « dispositif de protection sociale » et ce dans le but de « protéger les populations les plus vulnérables et de préserver leur pouvoir d’achat en cette conjoncture difficile ».