Londres met la pression sur l’UE
Le Royaume-Uni est prêt à passer de 20% d’IS à 10% si l’Union Européenne exclut tout accord commercial post-Brexit.
Certains pourraient à raison penser qu’ils sont très malins ces Grands-Bretons car d’un côté ils se sont débarrassés de tous les tracas d’un maintien dans l’UE et de l’autre ils continuent de bénéficier des avantages du marché commun. Theresa May, la Première ministre britannique a même enfoncé un peu plus le clou encore en mettant la pression économique et politique sur les responsables de l’UE en promettant de passer à seulement 10% d’IS si les pays de l’Union ne mettent pas en place un accord commercial avec le Royaume-Uni. En clair : le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’UE mais souhaite continuer de bénéficier des conditions économiques avantageuses du marché commun. Idem pour le secteur bancaire et financier britannique, ô combien stratégique et vital, pour lequel Londres veut également que l’UE accepte que les établissements britanniques puissent continuer leurs activités comme durant l’époque pré-Brexit.
Faire venir les entreprises sur le territoire britannique
Rien de tel qu’un bon coup de pression pour obtenir gain de cause. C’est en tout cas ce qui ressort de la prise de position de Londres à l’égard de l’UE. Si l’Union Européenne n’accorde pas au Royaume-Uni ce qu’il désire, l’IS passerait alors de 20% à 10%. Le Royaume-Uni deviendrait alors bien plus attractif que l’Irlande, qui est encore à ce jour le pays de l’UE où l’IS est le plus bas. Avec tout ce que cela implique en termes de transferts de sièges sociaux de grands groupes multinationaux et de milliers d’entreprises.
Reste à savoir à présent quelle sera la réponse apportée par l’UE et reste à savoir également si Londres tente un coup de bluff ou si la crise économique potentielle post-Brexit a mis le gouvernement au pied du mur.