FRAM dépose le bilan mais sauve des emplois
La marque historique française de voyages vient de déposer le bilan. Une fermeture qui s’accompagne toutefois d’un plan de sauvegarde de près de 80% de ses effectifs. Un cas représentatif du secteur des voyages en France.
Star des vacances familiales dans les années 80 et 90, le groupe FRAM ferme donc ses portes, la faute à des résultats économiques et financiers dans le rouge. Appartenant au fond LBO France, FRAM n’a pas pu redresser la barre et son défaut de trésorerie entraîne son inéluctable fermeture. Mais reste le douloureux problème des 630 employés de la marque, en grande majorité en CDI. Un plan de sauvegarde a été rapidement mis sur pied par LBO qui envisage de céder FRAM à Karavel-Promovacances, leader des vacances sur Internet. Le groupe conserverait 77% de l’effectif actuel de FRAM. Mais près de 150 employés se retrouveraient sur le carreau. Autre point majeur : les clients de FRAM. Car tous ceux ayant récemment acheté leurs vacances d’hiver notamment pourraient se retrouver le nez dans l’eau. Et le plan de reprise de Promovacances prévoit également la sécurisation des clients. Ouf.
FRAM et Internet
FRAM est un exemple caractéristique de la crise actuelle du secteur touristique, durement concurrencé par la multiplication des offres alléchantes de sites de voyages sur Internet.
Si certains acteurs physiques comme Selectour Afat ont pris le virage du numérique à temps, il n’en n’a pas été le cas pour FRAM dont le modèle économique reposait encore trop sur un schéma classique de bureaux et de comptoir disséminés sur le territoire. Avec ce dépôt de bilan, la profession a reçu un sérieux électrochoc qui espérons-le lui permettra de se remettre en question de la meilleure façon qui soit : en intégrant le numérique et le digital dans une réelle stratégie de développement commercial.