François Bayrou déplore la sortie de l’impôt d’un nombre croissant de Français
Le leader du MoDem s’est exprimé ce dimanche au sujet de la sortie de l’impôt d’un nombre croissant de français, un phénomène qui, au-delà d’être injuste selon lui, n’aurait pas l’effet social escompté.
François Bayrou a déploré ce dimanche la sortie de l’impôt d’un nombre croissant de citoyens, militant au contraire en faveur de l’impôt universel. Dans l’émission « 12-13 Dimanche », le président du Modem a précisé que cette logique ne se basait pas sur une idée moderne de la société. Selon lui, il ne peut pas avoir de notion d’équilibre si l’impôt est concentré sur un nombre toujours décroissant de foyers. Un phénomène « ni juste, ni social », pour l’intéressé, qui affirme avoir toujours défendu l’idée de l’impôt universel.
Le débat s’est rouvert ce samedi après qu’un amendement ait été déposé devant la commission des Finances par Razzy Hammadi, député PS, afin de proposer un impôt sur le revenu minimum obligatoire. En France, l’impôt sur le revenu est considéré comme le plus équitable, car étant établi en fonction des sommes perçues au cours de l’année par un individu, mais son assiette s’est considérablement réduite en raison des différentes mesures appliquées. Actuellement, seul un Français sur deux serait assujetti à cet impôt historique.
17,6 millions de foyers assujettis à l’IR
Dernièrement, un nouvel allègement fiscal de deux milliards d’euros censé profiter à huit millions de foyers l’année prochaine est venu à nouveau diminuer l’assiette de l’IR. Cet énième remaniement fiscal a été décidé suite à la suppression de sa première tranche d’imposition, il a fait sortir près de trois millions de Français de l’assiette cette année. A savoir, 56,8% des foyers français était assujetti à l‘IR en 2006, après avoir fluctué quelque peu, le chiffre est retombé à 47,7% en 2015, soit 17,6 millions de foyers.
Des allègements ayant avant tout un but ‘solidaire’ vis-à-vis des ménages les plus modestes, mais les symboliques de justice et d’égalité sociale propres au pacte républicain passent quelque peu à la trappe.