Alternance : les entreprises qui recrutent des étudiants à la rentrée 2022

Alternance : les entreprises qui recrutent des étudiants à la rentrée 2022

Depuis une dizaine d’années, la voie de l’alternance est de plus en plus plébiscitée par les jeunes (et les moins jeunes). Beaucoup d’entre eux intègrent par la suite l’entreprise qui les a formés. Decathlon, EDF, BNP Paribas : tour d’horizon des structures qui recrutent le plus à la rentrée.

En France, l’apprentissage rencontre de plus en plus de succès.  En 2021, selon le ministère du Travail, 718 000 nouveaux contrats ont été signés (secteurs privé et public confondus), soit une hausse de 37 % par rapport à l’année précédente. Et, ceci, quel que soit le niveau de diplôme – CAP , baccalauréat , bac + 2 , bac + 3 et bac + 5 ou plus.

Formatrice et très prisée, la voie de l’alternance, qui séduit un nombre croissant d’étudiants – en 2014, le nombre de contrats n’atteignait pas 270 000 –, permet à l’alternant de se former à l’école tout en apprenant un métier, de manière pratique, au sein d’une entreprise, en gagnant un salaire. Une voie qui présente plusieurs avantages ce qui explique sans doute pourquoi elle est plébiscitée, par les jeunes et les moins jeunes, sans distinction de cursus. Car « pendant des années, il y avait un déséquilibre entre, d’un côté, des cursus infra-bac, où l’alternance était obligatoire, et, de l’autre, les études supérieures, où elle était peu attractive », rappelle Elian Pilvin, président de l’association Passerelle, qui organise les concours d’entrée en admission parallèle de six grandes écoles.

La saison estivale est une période charnière, pour les futurs alternants, qui se mettent en quête d’une entreprise pour les accueillir à la rentrée. Nombre d’entre elles ont fait de l’alternance un axe majeur de leur stratégie de recrutement.

 

Les grands groupes : précurseurs de l’alternance

 

Souvent pionniers en matière d’accueil des alternants, les grands groupes tricolores ouvrent volontiers leurs portes aux étudiants, qui y trouvent des conditions d’apprentissage attractives.

Dans le secteur de l’énergie, EDF, troisième employeur privé de l’Hexagone propose 4 000 postes en alternance dans plus de 230 métiers (technologie de l’information, ingénierie, finance, etc.) pour la rentrée scolaire 2022-2023. De nombreux alternants à l’issue de leur période d’apprentissage, intègrent le groupe en tant que salariés. A ce titre, en 2020, ⅓ des recrutés d’EDF étaient issus de l’alternance ou du stage. Toujours dans l’énergie, ENGIE propose 4 000 recrutements en alternance par an et GRDF ouvre 500 contrats d’apprentissage.

Le secteur de la grande distribution mise également sur ce type de formation, puisque des enseignes comme Carrefour ou Leclerc proposent de nombreux contrats en alternance : 8 000 chez Carrefour et 5 000 chez Leclerc pour 2022. Idem, le secteur des banques et des assurances, lui aussi pionnier dans l’accueil d’alternants, offre de nombreuses places aux étudiants cette année, que ce soit BNP Paribas (2 000 contrats), la Société Générale (1 500), Axa (1 000), Groupama (700) ou la MAIF (plus de 300). Quant à La Poste, société à capitaux publics, elle devrait recevoir quelque 4 000 apprentis dès la rentrée de septembre.

Autre grande enseigne tricolore, Decathlon, qui emploie 23 000 collaborateurs dans l’Hexagone (et plus de 100 000 dans le monde), recrute 1 000 alternants et 2 000 stagiaires cette année. D’ici quelques mois, le leader des produits sportifs ouvrira également un CFA d’entreprise « hors les murs », afin de former ses futurs techniciens d’atelier. D’ailleurs, Decathlon, au même titre qu’EDF ou BNP Paribas, sont régulièrement citées aux premières places des classements étudiants des meilleures entreprises où effectuer une alternance ou un stage.

Selon l’enquête HappyTrainees 2021, conduite par la plateforme de recherche d’emploi ChooseMyCompany, les étudiants cherchent avant tout des marges de progression professionnelle, un environnement de travail sain, et une certaine fierté à la tâche. « Les alternants modifient le fonctionnement des entreprises. Ces dernières sont face à un double challenge : réinventer l’expérience étudiante à l’heure du travail hybride d’une part, et augmenter le nombre d’alternants en leur sein », estime Celica Thellier, cofondatrice de ChooseMyCompany.

 

Une expérience scolaire, professionnelle et humaine

 

Chez Decathlon, par exemple, les « personnalités » et les « aptitudes » des candidats sont autant appréciées que leurs diplômes. L’enseigne est, en effet, à la recherche de candidats ayant un sens du service et une capacité à se mettre en action, afin de faire progresser le métier tout en évoluant personnellement. « Decathlon est une bonne école de formation, et l’alternance représente une voie royale pour occuper des postes à responsabilité au sein du groupe : plus de 20 % de nos leaders sont issus de l’alternance », rappelle Kamel Medjabra, responsable Marque Employeur & Relations Écoles au sein du groupe.

Chez EDF, l’alternance mène aussi bien souvent à l’emploi. Le groupe offre des opportunités de carrière largement plébiscitées par les alternants – 90 % d’entre eux recommandent ainsi l’énergéticien pour effectuer un stage ou une alternance. Et nombreux sont ceux qui soulignent la qualité de l’accompagnement assuré par l’énergéticien : « Dès que vous arrivez, vous êtes accueilli par d’autres alternants, qui font tout pour vous mettre à l’aise, explique Julien Paltot, étudiant-ingénieur à CY Tech, et analyste de données chez EDF. Moi aussi, je me sens responsable des apprentis qui nous rejoignent ».

« L’alternance est une voie d’insertion professionnelle que nous privilégions. C’est pourquoi plus de 5000 salariés EDF sont engagés dans des missions de tuteurs. Ils accueillent, forment et accompagnent nos alternants jusqu’à leur diplôme, l’emploi ou la poursuite de leurs études», précise Christophe Carval, DRH du Groupe.

Dans les banques, également, comme chez BNP Paribas, cet esprit de « responsabilisation » est mis en avant pour attirer les alternants et stagiaires. Lila Bouti, raconte au Parisien comment ses missions ont évolué au fur et à mesure de sa progression universitaire : du BTS jusqu’à aujourd’hui, à bac + 5, cette future spécialiste de la finance a d’abord été chargée de clientèle, avant de toucher à d’autres domaines, pour gérer à la fin le patrimoine de certains clients. Qui seront sans doute ravis de savoir qu’elle souhaite, une fois son diplôme en poche, rester au sein de la banque.

La Rédaction

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