Quand le prix du carburant empêche l’obtention d’un prêt immobilier
L’augmentation du prix de l’essence a une conséquence inattendue : l’obtention d’un prêt immobilier est désormais plus complexe.
C’est une conséquence pour le moins inattendue de la forte hausse du prix du carburant : de plus en plus de ménages éprouvent des difficultés à obtenir un prêt immobilier auprès de leur banque. Et pour certains, la demande est purement et simplement refusée. Le motif avancé par les banques est aussi simple que clair : l’éloignement entre le lieu de résidence et le lieu de travail est trop important. Quelques dizaines de kilomètres suffisent puisque de nombreux demandeurs de prêt immobilier ne sont pas parvenus à obtenir leur crédit du fait d’un éloignement d’à peine 30 km voire 50 km entre leur domicile et leur lieu de travail. Sauf que pour les banques, parcourir une telle distance tous les jours en aller-retour représente désormais un coût trop élevé à supporter.
Le fait est que le prix à la pompe est d’une telle importance dans le budget des ménages français que les banques ont intégré ce poste de dépenses dans leur mode de calcul du taux d’endettement. Il s’agit d’une nouveauté car il y a encore quelques mois de cela, la distance domicile-travail ne faisait pas partie des charges prises en compte dans le calcul du reste à vivre. Mais il faut dire que lorsqu’un couple vit à ne serait-ce qu’à 50 kilomètres de leur lieu de travail, les dépenses en plein d’essence peuvent être de l’ordre de 500€ voire 600€ chaque mois.
Le phénomène concerne par ailleurs un nombre élargi de demandeurs de crédit, y compris ceux disposant de revenus confortables, de plus de 5 000€ par mois.