Rémunération au forfait : La Proptech casse les codes de l’immobilier

Rémunération au forfait : La Proptech casse les codes de l’immobilier

Plusieurs agences immobilières bousculent les codes du marché avec le principe de la rémunération au forfait.

C’est une petite révolution qui secoue le marché immobilier depuis quelques années à présent avec la rémunération au forfait et non plus à la commission. Poussée par des néo-agences immobilières issues de le filière de la Proptech – contraction de property technology – cette nouvelle pratique consiste à se rémunérer via un tarif de commission fixe, et non par un pourcentage sur les transactions.

Lorsque d’ordinaire les commission pratiquées sont comprises entre 4% et 8% du montant de la transaction, ces agences immobilières 2.0 proposent quant à elles un forfait fixe, généralement entre 2 000€ et 6 000€ selon les acteurs, quel que soit le montant de l’opération.

Cette nouvelle approche tarifaire est une stratégie volontaire de la part des startups de l’immobilier telles que Beemo, Imkiz, Liverkeys, Welmo, Proprioo, Hosman ou encore Propilib. Car elles cherchent clairement à bousculer voire à casser les codes du secteur, pour in fine grappiller des parts de marché aux agences traditionnelles et s’attirer les faveurs des vendeurs et des acheteurs.

Leur offre tarifaire au forfait répond d’ailleurs à une vraie demande puisque d’après une enquête d’opinion du Conseil Supérieur du notariat, 71% des propriétaires estiment que les commissions d’agences immobilières sont trop élevées.

Ce modèle tarifaire attractif se veut par ailleurs gagnant-gagnant. D’un côté les vendeurs et les acheteurs réalisent une économie en comparaison avec une commission basée sur un pourcentage, et de l’autre les agences immobilières s’y retrouvent également.

Les responsables d’agences observent en effet que les ventes se réalisent plus rapidement et que leurs bénéfices sont également plus importants. La raison est simple : ces nouvelles agences misent sur la digitalisation de leur activité pour raccourcir les délais de transactions, améliorer l’expérience client et faciliter le travail des agents.

Visite virtuelle, signature électronique, estimation de la valeur d’un bien à distance grâce à un algorithme, visioconférence pour échanger avec l’agent immobilier, transmission des documents sur un serveur sécurisé… les outils numériques simplifient la tâche des vendeurs et apportent satisfaction aux acheteurs. Ces derniers peuvent par exemple concentrer leurs visites uniquement sur les biens qui les intéressent grâce à des caméras 3D qui restituent les lieux de manière très fidèle.

Par ailleurs, la plupart de ces nouveaux acteurs n’ont pas de local, tout se passe sur une plateforme web et grâce aux outils de communication à distance. Leurs charges fixes sont donc considérablement réduites en comparaison avec des agences traditionnelles qui doivent s’acquitter du paiement d’un pas de porte et de loyers élevés entre autres. Autant d’économies qu’elles peuvent alors répercuter sur leur rémunération.

La Rédaction

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