« 100 témoignages sur la gouvernance d’entreprise » : les conseils des anciens d’HEC
Cent anciens élèves de l’école HEC ont contribué à la rédaction d’un ouvrage éclairant sur les évolutions du monde de l’entreprise et du management : « 100 témoignages sur la gouvernance d’entreprise ». Parmi les intervenants, Corinne Fernandez Handelsman, associée du cabinet Progress, qui a détaillé la création d’un comité RSE. Un axe devenu capital et éminemment stratégique pour les entreprises.
Comité RSE : un « nice to have » devenu un « must have »
Le témoignage de Corinne Fernandez Handelsman insiste à la fois sur l’importance et sur la difficulté de mettre en place un comité RSE au sein d’une entreprise, où les seuls résultats financiers ont longtemps prévalu. Toutefois, en raison des évolutions sociétales de ces dernières années, le monde de l’entreprise bouge et a pris conscience du rôle capital de la RSE auprès des clients, des régulateurs, mais aussi des marchés.
« Le comité RSE qui était un nice to have est devenu un must have », résume Mme Fernandez Handelsman. Un must have qui n’est pas simple à mettre en place, à en croire l’associée du groupe Progress, qui compare l’expérience au fait de « se trouver face à une montagne sans voir le chemin pour la gravir ». L’une des premières exigences lors de la mise en place d’un tel comité, une fois le cadre d’intervention délimité, est de choisir des membres qui permettent de sortir de l’entre soi et d’une certaine zone de confort.
« Le comité RSE doit avoir des « palpeurs » sur le monde, car il faut écouter les signaux faibles. Ainsi, pour maximiser les chances de les entendre, il doit être composé de membres divers, aussi bien en termes de géographies, de cultures, de métiers… », explique Corinne Fernandez Handelsman. Selon elle, il est notamment impératif d’avoir parmi les membres des représentants du personnel à même de faire remonter les revendications des collaborateurs.
La RSE : une nouvelle norme pour le monde de l’entreprise
Preuve de l’importance capitale que revêt désormais la RSE, des « critères RSE sont introduits dans la rémunération variable du dirigeant » de l’entreprise pour laquelle Mme Fernandez Handelsman a mis en place un comité RSE. C’est que la RSE dépasse désormais largement le simple cadre de la communication et est aujourd’hui devenu l’un des critères de notation d’une entreprise par le marché.
« Cela a eu un impact sur la façon de produire, de mesurer la satisfaction des clients ou des salariés à court et moyen terme », ajoute-t-elle avant de préciser que « le comité RSE doit fixer des objectifs mesurables, réalistes, acceptables par l’entreprise » et fixer des KPI RSE ambitieux mais atteignables.
Deux Senior Advisors de Progress au sommaire de « 100 témoignages sur la gouvernance d’entreprise »
Outre Corinne Fernandez Handelsman, deux autres membres du cabinet Progress figurent au sommaire de l’ouvrage collectif « 100 témoignages sur la gouvernance d’entreprise ». Il s’agit des Senior Advisors Ulrike Steinhorst, qui a proposé un panorama de l’actualité de la gouvernance d’entreprise en France et en Allemagne, et Jean-François Phan Van Phi qui a son expérience de président de conseil de filiale étrangère face à une crise managériale grave.