La CRDS est finalement prolongée jusqu’en 2033
La CRDS devait être supprimée dès 2024, mais le gouvernement précédent a finalement décidé de la prolonger jusqu’en 2033.
La CRDS (Contribution au remboursement de la dette sociale) a été créée en 1996, sous la mandature de Jacques Chirac, afin d’apurer la totalité de la dette de la Sécurité sociale. D’une valeur de 0,5%, elle s’applique sur tous les revenus, y compris les retraites. L’intégralité des recettes est encaissée par la Cades – Caisse d’amortissement de la dette sociale – pour près de 10 milliards d’euros par an. Des recettes fiscales qui ont même atteint une montant cumulé de près de 50 milliards d’euros entre 1996 et 2007.
Afin de libérer du pouvoir d’achat, le gouvernement précédent avait acté sa suppression à l’horizon 2024. Mais le coût de l’épidémie de coronavirus a été tel pour la Sécu que l’exécutif a finalement décidé de prolonger la CRDS pour neuf années supplémentaires.
Pourtant, Bruno le Maire avait martelé qu’il n’y aurait aucune suppression d’impôts et de taxes annoncées qui ne serait pas mener à leur terme. Petite subtilité : la suppression de la CRDS n’était pas encore lancée, ce qui permet donc de la maintenir encore pour plusieurs années sans (trop) se contredire.
En prolongeant la CRDS jusqu’en 2033, le gouvernement espère ainsi éponger une partie du coût de la crise sanitaire. Car selon les calculs réalisés, elle permettrait de récupérer près de 90 milliards d’euros jusqu’à cet horizon.