Plus d’un tiers des entreprises fragilisées par les retards de paiement
Près de 35% des entreprises françaises subissent des retards de paiement conséquents qui les mettent à mal dans bien des cas.
La Banque de France a fait les comptes et ils sont loin d’être à jour car selon son récent bulletin sur la question près de 35% des entreprises ont subi des retards de paiement depuis 2014. Loin d’être un épiphénomène qui concerne tel ou tel secteur et telle ou telle taille d’entreprise, les retards de paiement plombent la trésorerie de toutes les entreprises avec en bout de ligne un risque accru de défaillance voire de fin d’activité.
Le think tank Terra Nova s’est penché sur la question et explique dans une note que « Les entreprises victimes de ces retards se trouvent souvent dans l’incapacité d’agir pour préserver la relation commerciale qu’elles entretiennent avec leurs clients, et ce particulièrement lorsque le rapport de force de marché joue en leur défaveur. Les acteurs à l’origine des retards de paiement, majoritairement les grandes entreprises et les acheteurs publics (collectivités locales, hôpitaux, etc.), doivent intégrer les bénéfices globaux que pourraient engendrer des pratiques plus rigoureuses en la matière ».
La loi de modernisation de l’économie de 2008 avait pourtant raccourci les délais de paiement, les ramenant à 60 jours maximum contre 90 auparavant. Mais cela n’a pas suffit à endiguer le problème, Terra Nova parlant même de « culture » du retard de paiement. A l’arrivée « les retards de paiement clients créent un risque d’accroissement de la probabilité de défaillance de près de 25% en moyenne par rapport à la probabilité de défaillance des entreprises dont les délais clients sont sous le plafond légal de 60 jours » selon la Banque de France.