L’économie française perd du rythme au deuxième trimestre
Les derniers chiffres de la Banque de France témoignent d’un ralentissement de l’économie française.
Alors que la Banque de France prévoyait une croissance du PIB de l’ordre de 0,3%, l’économie française a finalement fait moins bien que prévu. Au deuxième trimestre, la croissance n’était en effet que de 0,2%. Olivier Garnier, spécialiste de la question expliquait lors d’un point presse : « Quand ils gagnent du pouvoir d’achat, les ménages ne le consomment pas tout de suite. Ils ont épargné encore plus que ce que l’on escomptait. Sur le dernier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019, la hausse du revenu brut a été de 8,5 milliards alors que la hausse de la consommation a été de 3,1 milliards. Près des deux tiers de ce supplément de pouvoir d’achat ont été épargnés alors que le taux d’épargne est de 15%. »
Prudents, les consommateurs français ont préféré épargner plutôt que de consommer. Une tendance que l’Insee fait également émerger de son côté. Car dans ses prévisions sur l’économie française pour l’année 2019, ce doute majeur subsiste entre consommation et épargne.
L’économie française ralentit dans l’industrie et les services
Si la consommation n’est pas au rendez-vous, la production industrielle a quelque peu marqué le pas également. Elle a baissé de manière « significative » selon les observations de la Banque de France. La manufacture, l’automobile, la plasturgie et l’informatique-électronique connaissent actuellement des déboires. Les commandes ont nettement diminué au mois du juin et le mois de juillet ne semblent pas fameux non plus.
Le secteur des services n’est pas non plus dans une forme olympique, la demande ayant également baissé au cours du deuxième trimestre.
Reste une bonne nouvelle toutefois avec les secteurs du transport, de l’informatique et de l’édition pour lesquels l’activité demeure robuste dans son ensemble.
