Air-France KLM : l’État néerlandais détient à présent 12,8% du capital
L’Etat néerlandais a créé la plus grande des surprises en doublant sa prise de participation au capital d’Air-France KLM. Bruno Le Maire n’a pas manqué de réagir.
C’est par la voix du ministre néerlandais des Finances Wopke Hoekstra que l’opération de montée au capital d’Air-France KLM a été rendue publique. Les Pays-Bas détiennent à présent 12,8% du capital du groupe aérien.
Le ministre justifie cette opération d’un montant de 680 millions d’euros par deux motivations: assurer la protection des intérêts économiques du pays et «obtenir à terme une position équivalente à celle de l’État français», et d’ajouter que «L’acquisition de cette participation nous assure un siège à table». Jusqu’à présent, les Pays-Bas détenait 6% du capital d’Air-France KLM et la France 14,3%. Avec cette opération, les deux pays font quasiment jeu égal.
Le titre d’Air-France KLM perd de la valeur
La montée au capital des Pays-Bas au sein du groupe a été faite en catimini ou presque. Personne n’a rien vu venir, l’opération ayant été bouclée en deux jours. La direction du groupe affirme ne pas avoir été au courant du coup réalisé par la Hollande. La nouvelle n’a pas été accueillie de la meilleure manière qui soit puisque le titre en Bourse a sitôt baissé de plus de 11%.
De son côté, Bruno Le Maire explique : «Je prends acte de cette prise de participation du gouvernement néerlandais, qui s’est faite sans information du conseil d’administration ni du gouvernement français. Je réaffirme mon soutien à la stratégie de l’entreprise et de son management. Il est essentiel de respecter les principes de bonne gouvernance et qu’Air France-KLM soit géré dans l’esprit de son intérêt social sans interférence étatique nationale».