Comment sont fixés les taux des contrats d’assurance-vie?
L’assurance-vie continue d’être le placement préféré des Français. Il faut dire que les rendements des fonds en euros comme des unités de comptes restent attractifs sur le moyen et long terme. Mais comment sont-ils déterminés?
Les taux de rendements des contrats d’assurance-vie peuvent différer dans des proportions parfois conséquentes d’une année sur l’autre et d’une compagnie à l’autre. La raison de ces variations est double : la santé du marché financier et la stratégie commerciale décidée par la compagnie d’assurance. Les assureurs mettent en balance d’un côté une analyse des actifs financiers et une projection de l’évolution du marché et de l’autre une décision stratégique prise par les dirigeants de la compagnie en faveur de leur clientèle.
Les analystes des compagnies d’assurance se penchent sur les scénario des comportements à venir en termes de flux d’actifs et de passifs afin de jauger l’état du marché. Ces estimations sont présentées en conseil d’administration et servent de base à la détermination des taux de rendements des contrats d’assurance-vie pour l’année à venir.
Aussi, les bénéfices qu’engrangent l’assureur peuvent être utilisés de façon très libre, soit par une distribution aux actionnaires soit par une distribution aux clients. Dans le dernier cas, le taux peut alors être revu à la hausse d’une année sur l’autre.
La santé du marché financier et la santé financière de la compagnie d’assurance sont ainsi deux éléments essentiels pour déterminer les taux de rendements.
Assurance-vie: la prise de risque paye
Si les contrats du type fonds en euros offrent une sécurité en termes de garantie de capital, le taux de rendements est en revanche plus faible que celui des contrats en unités de compte. Dans de tels contrats, le capital de l’épargnant n’est pas garanti mais en contrepartie le taux rémunérateur est potentiellement bien plus élevé que les fonds en euros.
Les fonds en euros sont constitués de titres de créances, essentiellement des obligations. Ils sont sans risque mais faiblement rémunérateurs pour les assureurs, qui répercutent ce taux relativement faible auprès de leurs clients.
A l’inverse, les contrats en unités de compte fonctionnent sur les marchés financiers, avec les possibles fortes plus-values que cela suppose. Plus le risque est important, plus la rémunération peut être possiblement élevée. Et plus le taux de rendement est conséquent.