Le pétrole baisse sur fond de hausse de l’offre et de demande incertaine
Avec d’un côté la hausse de la production américaine et de l’autre la baisse de la demande chinoise, les cours du pétrole ont connu une nouvelle reculade.
D’un niveau dépassant la barre des 53,27 dollars, le cours du baril de pétrole continue de baisser, diminuant de 53 cents en une semaine. Certes le niveau plancher de 49,93 dollars datant de la fin décembre n’a pas été franchi mais on n’est bien loin du temps où la barre des 100 dollars était largement passée.
La « production américaine continue de gonfler avec vigueur, alors que la croissance mondiale se détériore » explique Bjarne Schieldrop, analyste du secteur. Un double phénomène qui explique cette diminution de la valeur du brut, d’autant que l’activité manufacturière en Chine s’est dégradée courant 2018. Au-delà de la Chine, c’est toute la production industrielle qui était en retrait en Asie au cours de la fin décembre, comme en Corée du Sud, à Taïwan ou encore en Malaisie.
Le poids de la Chine est pourtant capital, le pays étant devenu en 2018 le tout premier pays importateur de pétrole. A l’autre bout de l’échiquier, les Etats-Unis se sont adjugés la première place du podium des pays producteurs, avec une production journalière record de quelques 11,54 millions de barils. Le retrait des accords de Paris de Donald Trump en raison notamment de sa volonté de soutenir le pétrole et le gaz de schiste n’étant pas étranger au phénomène.
2019 semble bien marquer un certain tournant quant à la valeur du baril. La demande mondiale ne devrait pas repartir à la hausse au cours du premier semestre tandis que les stocks continuent de gonfler.