Pour Bruxelles, la croissance française sera moins forte que prévu
La Commission européenne a récemment publié ses perspectives de croissance économique pour la France. Si elles sont moins fortes que prévu, elles resteront au-dessus de la barre des 1,5 %.
Tandis qu’en 2017, la Commission européenne planchait sur une croissance de l’ordre de 2 % du PIB français en 2018 et 1,8 % en 2019, ces prévisions optimistes ont été revues assez nettement à la baisse. La Commission table en effet sur une croissance de l’ordre de 1,7 % cette année puis 1,6 % en 2019 et 2020. D’ailleurs, le gouvernement d’Édouard Philippe était moins enthousiaste que Bruxelles, tablant également sur une croissance de 1,7 % pour cette année 2018.
La raison de ce réajustement prévisionnel ? Un contexte économique mondial jugé « incertain », terme politiquement correct pour désigner le fait que l’économie mondiale n’est pas dans sa plus grande forme.
Mais pour la suite, la Commission se veut confiante en l’avenir économique de la France. Qualifiant de « robuste » la croissance actuelle, elle estime que l’activité va repartir à la hausse dans les années futures. Elle s’appuie pour cela sur un rebond prochain de la consommation, provoqué par des mesures fiscales en faveur des ménages : baisse de certaines cotisations sociales et réduction de la taxe d’habitation. Plus encore, Bruxelles croit dur comme fer que «l’investissement devrait rester dynamique» et que «le commerce devrait apporter une forte contribution à la croissance, grâce à d’importantes exportations dans le secteur aéronautique».
Un contexte favorable qui selon Bruxelles permettrait à l’Hexagone de rester dans les clous en termes de maintien du déficit public sous la barre des 3 %. La Commission estime qu’il sera de l’ordre de 2,6 % du PIB cette année, puis de 2,8 % en 2019 pour redescendre à 1,7 % en 2020.