L’Etat veut multiplier par cinq le nombre de voitures électriques d’ici 2022
Le gouvernement et les grands noms de la filière auto en France se sont réunis afin d’échafauder un plan de la voiture électrique. L’objectif : multiplier par cinq le nombre de voitures électriques entre 2018 et 2022.
La France est en retard sur la question de la voiture électrique. Très en retard en comparaison ne serait-ce qu’avec ses voisins européens. Et ce n’est pas la Zoe de chez Renault qui arrivera seule à le combler. D’autant que le puissant groupe chinois Geely compte bien inonder le marché mondial avec son modèle économique et ultra connecté.
Alors qu’à peine 139 000 voitures électriques circulent sur les routes de France, le gouvernement représenté par Bruno Le Maire, Nicolas Hulot et Elisabeth Borne a réuni la filière auto pour mettre au point le nouveau contrat stratégique de la filière pour 2018-2022. Et les ambitions affichées sont claires : passer de 139 000 véhicules électriques actuellement à 600 000 d’ici quatre ans, soit multiplier par 5 le nombre de voitures zéro émission vendues chaque année dans le pays.
Un défi de taille pour la profession qui regroupe 150 000 entreprises pour 800 000 salariés. Et à en croire la mine grave de Luc Chatel qui préside la Plateforme de la filière automobile « L’enjeu, c’est la survie de l’automobile sur le territoire français ».
Voitures électriques et hybrides
A ce premier objectif d’atteindre la barre des 600 000 voitures électriques immatriculées en France s’ajoute celui de voire 400 000 véhicules hybrides supplémentaires (soit 10 fois plus qu’actuellement) dans le même laps de temps. Au total, l’Etat vise ainsi 1 millions de véhicules propres d’ici 4 ans. Bien loin tout de même des 35 millions de voitures à moteur thermique (pour une écrasante majorité roulant au diesel) qui circulent encore aujourd’hui.
Pour y parvenir, l’Etat ne souhaite pas donner de coup de pouce financier aux acheteurs, un levier pourtant efficace. Non, l’idée est plutôt d’investir dans des infrastructures de ravitaillement, avec 100 000 bornes de recharge de batterie accessibles d’ici 2022 contre 20 000 à l’heure actuelle, pour un coût global de l’ordre de 300 000 millions d’euros.