Engie se tourne vers l’hydrogène renouvelable
L’énergéticien français Engie (anciennement GDF Suez) est en train de procéder à un changement marqué de son activité. Après avoir cédé des actifs dans l’extraction de gaz naturel, le groupe lorgne à présent sur l’hydrogène renouvelable.
Estimant que l’hydrogène est « appelé à jouer un rôle croissant dans la révolution énergétique« , Engie compte bien peser sur le secteur. C’est une petite révolution qui est en train de se jouer du côté de l’énergéticien que l’on connait habituellement pour ses activités d’extraction de gaz naturel aux quatre coins du Globe. Mais depuis la Cop21 et la nomination d’une nouvelle équipe dirigeante, Engie se redéploie sur le créneau des ENR. Un virage à 180°, bien loin des accords passés sur le gaz de schiste.
Engie n’a bien entendu pas cessé toute activité dans le gaz en France, continuant d’être le distributeur n°1 de gaz mais la décarbonisation de l’économie figure à présent comme une priorité stratégique. C’est dans ce contexte que l’hydrogène renouvelable est désormais dans le viseur du groupe. « Renouvelable » car issu notamment du surplus d’électricité d’origine renouvelable : solaire et éolien en tête. Le projet Jupiter 1000 à Fos-sur-Mer fait actuellement office de projet pilote. L’hydrogène affiche d’excellentes qualités environnementales : en guise de carburant pour pile à combustible, l’hydrogène rejette 0% de Co2, 0% de Nox et 0% de particules fines, mais uniquement de la vapeur d’eau. Et son aspect « renouvelable » lui assure une meilleure efficacité dans la lutte contre le réchauffement climatique car l’hydrogène « standard » provient pour sa part d’énergies fossiles : gaz, pétrole et charbon.
C’est Michel Azalbert qui prend ainsi la tête du département, une « entité à vocation mondiale, qui coordonnera les développements du Groupe dans le domaine de l’hydrogène, développera directement les projets industriels majeurs de production, transport et vente d’hydrogène, et contribuera ainsi à accélérer le développement de cette énergie d’avenir« .