L’innovation : clé de voûte de la réussite entrepreneuriale

L’innovation : clé de voûte de la réussite entrepreneuriale

Pour réussir : innovons ! Tel est l’adage des chefs d’entreprise de notre époque. Mais si l’innovation semble aujourd’hui être la priorité de tout bon entrepreneur, il n’en fut pas toujours ainsi : de nombreuses entreprises ont pendant trop longtemps négligé la mise en place de processus innovants. Résultats : certaines d’entre elles — comme Kodak ou encore Nokia —, l’ont payé très cher. Conscients de cette réalité, les grands groupes tels que LVMH – dirigé par Bernard Arnault -, Sanofi, AG2R ou encore PSA, mettent désormais tout en œuvre pour être à la pointe en matière d’innovation. Voici quelques clés de leurs succès.

Autrefois, on parlait de qualité. Désormais, d’innovation. Telle est la valeur la plus répandue pour les entreprises depuis quelques années. Et les grands groupes l’ont bien compris, mettant tout en œuvre pour garder une image de marque basée sur la qualité de leurs produits, tout en montrant qu’ils sont à la pointe de l’innovation, du renouveau.

Pourquoi faut-il innover ?

Pour les entreprises, et ce quelle que soit leur taille, tout est question d’innovation. Il en va en effet de leur survie. En août 2014, l’American Enterprise Institute (AEI) a ainsi réalisé une analyse des entreprises présentes dans « Fortune 500 » — le classement des 500 firmes américaines les plus importantes hiérarchisées selon leur chiffre d’affaires. Et les résultats sont édifiants : 88 % de celles qui en faisaient partie en 1955 ont purement et simplement disparu en 2014.

Que leur est-il arrivé ? La réponse à cette question a été donnée il y a plusieurs décennies. Son auteur ? L’économiste de l’innovation, Joseph Schumpeter. Selon lui, il s’agit d’une disparition naturelle, due à « leur incapacité à tenir le rythme d’innovation qu’elles se sont elles-mêmes imposé dans leur période faste »1. L’innovation, ou plutôt le manque d’innovation, entraîne donc naturellement les entreprises établies à disparaître.

Et les exemples de marques reconnues qui ont périclité presque du jour au lendemain ne manquent pas. On se souvient ainsi de la célèbre société Kodak, fondée en 1881 et qui a mis la clé sous la porte en 2012. La raison ? Ce géant de la photo n’a pas su prendre au vol les débuts des caméras super 8 ou plus récemment, des appareils photo numériques. De même pour Nokia qui n’a pas souhaité se lancer dans la course aux smartphones et qui a été racheté par Microsoft en 2014. Des exemples parmi tant d’autres…

Les grands groupes ont retenu la leçon

Dans un monde où tout évolue à vitesse grand V, les grandes entreprises comptent bien ne pas reproduire les mêmes erreurs. D’autant que l’innovation est aujourd’hui plus que jamais devenue un facteur déterminant pour la compétitivité et la rentabilité des entreprises, permettant de renforcer leur position concurrentielle sur les différents marchés.

Mais innover n’est pas à la portée de tous. Les grosses structures — par définition moins flexibles — ont plus de mal que les petites qui sont plus réactives. C’est pourquoi les grands groupes font de plus en plus appel à des start-up, PME et parfois même des associations, afin de développer de nouvelles compétences. Les Orange, LVMH, PSA, Danone et autre AG2R l’ont bien compris.

Premiers à s’être lancés dans pareille aventure, les grands opérateurs téléphoniques, comme Orange, Bouygues ou SFR qui ont créé des incubateurs afin d’attirer dans leurs filets un maximum de start-up innovantes. Ils ont vite été suivis par d’autres grands groupes, comme Renault, Total ou Valeo. De son côté, Danone est devenu actionnaire de Yoogi, une start-up française spécialisée dans la nutrition infantile surgelée, quand Sanofi a investi 25 millions d’euros dans le fonds Innobio à destination de jeunes entreprises innovantes dans le domaine de la santé.

En 2017, le groupe de Bernard Arnault, LVMH, a quant à lui créé le « LVMH Innovation Award », décerné lors du Viva Technology, un salon parisien consacré à l’innovation technologique et aux start-up. Sur les quelque 500 start-up internationales ayant candidaté à cette première édition, 32 ont intégré le « Lab LVMH ».

Le vainqueur de l’édition 2017, la société Heuritech, a présenté une technologie de deep learning (ou détecteur de tendances) pour le secteur de la mode, du luxe et de la beauté. Fort de ce premier succès, le LVMH Innovation Award a été reconduit pour 2018, le lauréat de cette nouvelle édition sera connu en mai prochain.

À l’instar de LVMH, le groupe de protection sociale, AG2R La Mondiale, a lui aussi créé ses propres trophées : les Trophées Régionaux d’Innovation Sociale Aquitaine. Ces derniers visent à « récompenser les actions concrètes et innovantes des associations loi 1901 à but non lucratif et faisant appel à des bénévoles, œuvrant dans le domaine de l’action sociale et sociétale en faveur du mieux-être des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ». Ici, les start-up sont donc remplacées par les associations.

Dans le secteur automobile, le groupe PSA, n’hésite pas à faire directement appel aux start-up, PME et même à toute personne qui aurait une idée brevetée, via un formulaire dédié. Sur son site internet, le groupe affiche ainsi — en libre accès — une liste de ses besoins. Pas de doute, l’innovation est aujourd’hui au cœur de la stratégie des entreprises, et ce quelque soit leur domaine d’activité.

 

La Rédaction

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