Renault veut booster la rentabilité de ses voitures électriques

Renault veut booster la rentabilité de ses voitures électriques

Renault a dévoilé les contours de sa stratégie visant à augmenter la rentabilité du segment des véhicules électriques d’ici 2022. Une opération qui permettrait également de les rendre plus accessibles.

Renault se donne 5 ans pour y parvenir. 5 années au cours desquelles le groupe va travailler à réduire les coûts et mettre en place des économies d’échelle sur le filon des véhicules électriques. Pour Carlos Ghosn « en 2022, la profitabilité du véhicule électrique sera au niveau moyen de celle du groupe ». Une stratégie qui a été initiée dix années en arrière lorsque le constructeur français se lançait dans l’électrique. Une stratégie qui devient même pressante au regard des déclarations de Nicolas Hulot notamment annonçant la fin du diesel et de l’essence d’ici 2040.

Pour coller à cette nouvelle société qui semble se dessiner basée sur une économie bas carbone, le constructeur doit au plus vite être en mesure de dégager de la rentabilité sur l’électrique, pour amortir l’investissement de plus de 4 milliards d’euros qu’il a mis sur la table. Pour le moment, le compte n’y est pas, surtout en termes de retour sur investissement puisqu’il faudrait que Renault vende 250 000 véhicules électriques par an à compter de 2022 contre les 26 000 cédés l’an passé et les 40 000 prévus pour cette année.

Mutualiser les coûts et négocier les achats, la stratégie de Renault

Alors comment cost killer compte s’y prendre ? Eh bien à vrai dire de la même manière qu’il s’y est pris lors de son arrivée chez Renault. Carlos Ghosn compte encore tuer les coûts. Et pour cela la plateforme commune lancée avec Nissan sur l’électrique sera renforcée à tel point que d’ici trois ans 80% des véhicules électriques du groupe sortiront de la même plateforme de production. En parallèle, une alliance avec le Chinois Dongfeng quant à la production d’une petite citadine électrique prévue pour l’immense marché chinois permettra « de gagner 40 % sur le ticket d’entrée en R & D et 30 % sur le coût de production ».

Aussi, l’achat des batteries électriques sera lui aussi mutualisé. Car si auparavant le nombre d’acteurs sur le marché était restreint à quelques-uns, la donne est toute autre aujourd’hui. Les fournisseurs sont bien plus nombreux et on peut compter sur le talent des négociateurs du groupe pour faire baisser significativement les coûts d’achats.  Enfin, Renault planche sur la mise au point d’un nouveau moteur électrique dont les coûts globaux devraient baisser de 20%. Une opération qui devrait par la même occasion rendre les véhicules électriques bien plus accessibles en termes de prix de vente avec à la clé une hausse mécanique de la demande.

 

La Rédaction

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