Comment Biocoop veut démocratiser encore un peu plus le Bio
Alors que les ventes de produits bio ne cesse d’augmenter en France, l’enseigne spécialisée Biocoop vient de transmettre plusieurs propositions au gouvernement pour dynamiser un peu plus encore les ventes.
Le bio se porte bien en France, il se porte même de mieux en mieux. 9 Français sur 10 ont ainsi déclaré acheter des produits bio de manière régulière et le chiffre d’affaires de la filière a affiché 7 milliards d’euros sur l’année 2016 pour une superbe croissance de +20% rien qu’en une année. Entre les crises alimentaires des filières traditionnelles et la recherche du vivre mieux, le bio a la côte. Mais le bio peut vraiment mieux faire, d’autant qu’à l’argument selon lequel les rendements ne sont pas au top en comparaison avec l’agriculture conventionnelle, la réponse est qu’il ne lui est inférieur que de 6% à 8%. Alors qu’est-ce qui bloque réellement ? Le prix de vente. Alors que la filière bio arguait que la différence de prix n’était que de 20% ou 30% par rapport aux produits classiques, le magazine Linéaires révèlent un écart bien plus important : +64% en moyenne.
Les propositions de Biocoop pour dynamiser les ventes de produits bio
L’enseigne spécialisée Biocoop a planché sur la mise au point de propositions concrètes qui pourraient généraliser un peu plus encore la vente de produits bio. Un rapport a même été remis au gouvernement.
La première mesure prônée par le groupe est de faire baisser mécaniquement les prix en jouant sur la TVA. Tandis qu’elle est de 5,5% sur les produits alimentaires, Biocoop propose de la baisser à 2,5% seulement pour les produits estampillés bio. En parallèle, Biocoop propose même d’élever le taux classique de TVA sur les produits non bio, afin de réduire significativement l’écart de prix à la vente.
Aussi, l’autre mesure principale est de permettre d’augmenter la production, d’inciter les agriculteurs à passer au bio pour stimuler l’offre et donc là encore faire baisser les prix par le jeu de la concurrence. Et pour y parvenir, Biocoop appelle le gouvernement à renforcer le dispositif de subventions envers les agriculteurs et les éleveurs qui souhaitent changer leur méthode pour passer au bio. L’Europe subventionne l’agriculture traditionnelle à hauteur de 12 milliards d’euros par an tandis que le bio n’en reçoit que 160 millions. La marge de manoeuvre est énorme. Biocoop montre même déjà l’exemple puisque le groupe provisionne chaque année près de 800 000 euros qu’elle donne aux producteurs pour les aider à passer au bio.
L’intention est louable, et l’enseigne Biocoop est bien la seule enseigne à accompagner durablement les producteurs BIO de France et d’ailleurs. Les partenariats noués avec les groupements de producteurs français en est un bon exemple.
Mais si on veut vraiment baisser le prix au consommateur, un nouveau mode de distribution est peut être à inventer… qui permettrait en même temps d’améliorer le lien social, de sensibiliser à la préparation des repas, d’éduquer les enfants….
Voila de bonnes idées, je pense même qu’il faut aller plus loin. Plus une filière respecte l’environnement comme ses producteurs, et salariés (prix, conditions de travail, salaires)moins ses produits doivent être taxés. A l’inverse la malbouffe (qui pèsent sur la santé des gens, et donc sur notre système de santé et dont la production est inévitablement irrespectueuse de l’environnement)doit être taxée le plus agressivement possible. Ce qui se fait pour les cigarettes peut se faire pour les sodas, le nutella, et toutes les autres cochonneries qui emplissent les magasins.