L’UE et le Japon négocient un accord de libre-échange
L’Europe et le Japon se sont entendus sur le principe d’un accord de libre-échange entre les deux zones. Une façon pour l’UE de démontrer au reste du monde qu’elle refuse tout repli protectionniste.
Un accord commercial est en train d’être négocié entre le Japon et l’Union Européenne. Après le CETA avec le Canada, l’Europe continue se politique d’ouverture commerciale en se tournant vers la puissance asiatique cette fois. Tout s’est à vrai dire accéléré en quelques jours car l’accord était déjà dans les tuyaux depuis 2013. Mais face au repli protectionniste de Donald Trump, Bruxelles a mis les bouchées doubles pour trouver un terrain d’entente avec Tokyo. Le but ? démontrer que l’UE est une inconditionnelle du libre-échange en plein G20.
Si l’accord commercial qui est en train d’être finalisé a bien comme intérêt de stimuler les échanges commerciaux entre les deux zones, l’aspect politique cette fois compte également beaucoup. Car Bruxelles envoie ainsi un message fort au reste du monde : l’UE est et restera une zone de libre-échange.
Le Japon va consommer européen
Les termes principaux de l’accord appelé Jefta (Japan-EU Free Trade Agreement, accord de libre-échange entre le Japon et l’UE) concernent les secteurs agricoles et agroalimentaires européens et le secteur automobile japonnais. Tokyo a ainsi accepté d’abaisser significativement ses droits de douanes et ses barrières réglementaires afin de favoriser les importations de produits agricoles européens, hors riz. Le lait, la viande, le vin, le formage européen s’écouleront ainsi plus facilement auprès des 127 millions de consommateurs potentiels japonais. En retour, Bruxelles s’est engagé a abaisser les droits de douanes sur les importations de véhicules nippons.
Grâce à cet accord en passe d’être officialisé, l’UE pourrait bénéficier selon les économistes d’un gain de 0,76% de PIB.