Smoove, la start-up qui challenge JC Decaux pour le Grand-Paris
La start-up héraultaise Smoove est en train de rafler le juteux contrat de vélos en libre-service Vélib’ à JC Decaux pour le Grand-Paris.
On peut être un mastodonte de la publicité et se faire éjecter de son marché par une start-up de moins de 40 salariés. C’est ce qui est en train de se passer à Paris au sujet du système de vélos en libre-service. Smoove, entreprise et jeune-pousse basée à Montpellier, est en train de sortir de ses bases régionales pour s’installer dans la Capitale et souffler le marché à JC Decaux. Une petite révolution en soi car la force de frappe commerciale, financière et le réseau d’influence de JC Decaux auraient pu laisser croire que l’affaire était pliée pour longtemps. Car avec les travaux du Grand-Paris, la question de savoir à qui confier le marché des vélos en libre-service pour toute cette nouvelle grande zone s’est posée. Et Smoove a fait valoir de sérieux atouts.
Les points forts de Smoove pour le Vélib’
Comment Smoove parvient-elle à séduire Paris et les communes limitrophes ? Par une offre plus simple et plus avantageuse : des vélos réputés plus difficiles à voler mais aussi plus légers et donc plus maniables. Aussi, un boitier connecté est embarqué sur le guidon notamment à des fins de géolocalisation. Mais au niveau des infrastructures également, l’offre de Smoove est plus alléchante puisque les stations seraient bien plus simples, rapides et moins coûteuses à mettre sur pied. Enfin, à l’inverse de JC Decaux, Smoove promet des vélos sans le moindre affichage publicitaire, chose qui avait convaincu les villes de Nice, Avignon, Grenoble, Strasbourg ou encore Saint-Etienne.
Car il faut dire que Smoove n’en est pas à son coup d’essai. Loin de là puisque la société gère un parc de 14 000 vélos en libre-service dans 23 villes dont 12 rien qu’en France. D’ailleurs la start-up a déjà remporté des marchés internationaux : en Russie, Grèce, Kazakhstan, Maroc, Canada, Finlande.