Les radars privés arrivent sur les routes de France
Les radars embarqués dans des voitures banalisées seront bientôt transférés à des sociétés privées, l’Etat souhaitant se désengager de telles opérations de contrôle de sécurité routière.
Les radars privés arrivent. Le ministère de l’Intérieur croit dur comme fer à cette nouvelle mesure tandis que l’association provoiture 40 millions d’automobilistes craint le pire pour les conducteurs en termes de PV et de retrait de points sur le permis. Car d’ici peu, les voitures banalisées de la gendarmerie et de la police qui embarquent discrètement un radar (inséré dans la plaque d’immatriculation à l’avant et à l’arrière) seront bientôt conduites par des prestataires privés. Pour rappel, ces véhicules photographient discrètement ceux qui ne respectent pas les limitations de vitesse.
C’est le souhait de Bruno Leroux, le ministre de l’intérieur qui entend ainsi jouer sur plusieurs tableaux : endiguer le nombre de personnes tuées sur la route (en hausse de 0,2% sur une année), rentabiliser ces véhicules qui ne circulent qu’une heure par jour en moyenne et délester police et gendarmerie de tâches chronophages.
Le lobby pro-voiture vent debout
40 millions d’automobilistes voit dans cette mesure une manière pour le gouvernement de racketter les automobilistes, craignant qu’un « excès de zèle » de ces sociétés privées entraînent une explosion des PV et des retraits de points. Pour autant, en respectant les limitations de vitesse, ces radars ne flasheront pas. Chose qu’omet de préciser l’un des bras armé du lobby pro-voiture qui ne veut pas brimer ses clients qui aiment rouler vite sur les routes de France en oubliant qu’en 2016 près de 3 500 personnes ont perdu la vie sur la route.
Cela étant, le processus est déjà expérimenté en Normandie et des appels d’offres ont été lancés par le ministère de l’intérieur.
