L’économie de la Grèce reprend quelques couleurs
La Grèce reprend quelque peu son souffle : le pays vient d’enregistrer deux trimestres consécutifs de croissance économique
Cela faisait près de dix années que la Grèce n’avait pas connu une telle bouffée d’optimisme économique, depuis la crise de 2008 qui avait alors laissé le pays littéralement sur le carreau. Car le PIB du pays a en effet progressé de 0,5% au troisième trimestre 2016 par rapport au précédent qui avait déjà enregistré une croissance de 0,2%. Même si les prévisions de la Commission Européenne restent assez négatives puisqu’elle s’attend à un recul global du PIB du pays de l’ordre de 0,3% sur l’année, ces deux trimestres consécutifs de hausse de l’activité marquent tout de même techniquement un retour de la croissance. Autre point positif : la croissance annuelle de 2017 devrait se situer aux alentours de 2,7%. Les recettes fiscales plus hautes que prévues ont permis d’engranger ces revenus complémentaires puisque l’excédent budgétaire s’est établi à 6,49 milliards d’euros sur les dix premiers mois 2016, explosant de 5,2 milliards d’euros l’objectif préalablement fixé.
Négocier l’allègement de la dette
Pour rester sur ce bon rythme, le gouvernement d’Alexis Tsipiras attend que des mesures fortes d’allègement de la dette publique de la part de l’UE soit mises en place. Un conseiller du gouvernement a ainsi déclaré : « Nous nous sommes entendus avec nos créanciers en mai sur le principe de cet allégement de la dette. Depuis, nous menons les réformes auxquelles nous nous sommes engagés. Nous attendons désormais de nos partenaires qu’ils respectent leur part du contrat et précisent à la fois le calendrier, mais aussi l’ampleur de cet allègement. »
Preuve de la bonne volonté du gouvernement dans ce travail de redressement de l’économie, ce même conseiller a fait par de la méthode qui est employée : « Nous avons un scénario en trois points. D’abord, obtenir un planning précis sur la renégociation de la dette qui débuterait dès 2017, quitte à ce que ce soit après les élections législatives allemandes de l’automne prochain. Puis, un engagement ferme de la Banque centrale européenne de laisser la Grèce bénéficier du programme de rachat de dettes du secteur public. Enfin, un retour prudent sur les marchés financiers au cours du premier semestre 2017 ».