La croissance française en légère hausse
L’économie française a bénéficié d’une légère reprise de la croissance au troisième trimestre 2016. Michel Sapin exclue implicitement toutefois l’atteinte de l’objectif que le ministère de l’économie avait préalablement fixé.
Après un repli inattendu au printemps dernier de l’ordre de -0.1%, la croissance française a repris quelques couleurs. Des couleurs encore très pâles puisque les chiffres du troisième trimestre 2016 témoignent d’une hausse très limitée de 0,2%. Un chiffre à mettre au crédit de la hausse des investissements des ménages français et des exportations. Sur les exportations, la France peut se féliciter d’avoir su retrouver la confiance des clients étrangers, d’avoir été plus attractive qu’auparavant. Pour ce qui est de l’investissement en hausse des ménages, ce n’est pas tant le retour au plein emploi (près de 10% de chômage) ou un regain d’optimisme ni une hausse du pouvoir d’achat qui semble expliquer ce phénomène. Non, les Français en ont marre des effets de la crise de 2008, marre de se serrer constamment la ceinture, ils ont donc plus investi qu’auparavant, grâce notamment à des conditions de prêts plus alléchantes. Car leur niveau de consommation est quant à lui rester stable.
Les entreprises à la manœuvre également
Autre cause de cette petite hausse du PIB : la production de biens et de services. Elle a augmenté de 0,4% surtout dans les services (+06%), la construction et le raffinage (13,7% après -12,8%). Néanmoins les entreprises ont revu leurs investissements à la baisse de l’ordre de -0,3%.
Reste qu’avec ces relatives bons chiffres, bien loin tout de même des +2,3% de croissance en Angleterre et près de +3% aux USA, la France ne parviendra pas à atteindre les +1,6% que Michel Sapin avait annoncé plus tôt dans l’année.