L’Italie redresse (un peu) la barre de son économie
Après trois longues années de récession, l’Italie commence à sortir quelque peu du marasme. Son PIB a légèrement progressé.
Notre voisin italien partage avec nous bien plus qu’une frontière, car l’économie nationale n’a pas vraiment de quoi attiser les jalousies des autres pays de la zone euro. Toujours est-il que les chiffres publiés récemment sur l’état de santé de l’économie transalpine montrent tout de même un léger mieux. Au premier trimestre 2016, le PIB enregistre une hausse de 0,3% en comparaison avec le quatrième trimestre 2015. Pas de quoi sauter au plafond certes, mais en ces temps rudes, même les « petites » bonnes nouvelles sont toujours bonnes à prendre. Sur un an, la progression est d’1% – un tout petit mieux que prévu (0,9%) – ce qui démontre que l’Italie a quand même renouer avec la croissance. Pour toute l’année 2016, les prévisions planchent ainsi sur une hausse du PIB de l’ordre de +1,2% et même +1,4% pour 2017.
Demande intérieure en hausse et prix en baisse
Voilà les deux grandes explications de ce retour (timide) de la croissance en Italie. La demande intérieure a en effet connu une hausse et les prix à la consommation ont globalement reculé de -0,5% sur une année. D’autant que le gouvernement de Matteo Renzi a mis en place un peu plus tôt dans l’année une suppression de la taxe sur les résidences principales, donnant ainsi un peu d’air aux ménages.
Du côté des entreprises, la reprise est plus lente même si on note une légère hausse de la production industrielle de +0.7%. Il faudra certainement attendre quelques mois pour voir les répercussions positives de la hausse du PIB se répercuter sur les professionnels.
Reste un gros point noir : la dette. Elle s’est creusée de 14 milliards d’euros au mois de mars pour représenter un total de 2 228,7 milliards d’€, un nouveau record pour le pays.