Taxi vs VTC : l’Etat mettrait la main à la poche pour calmer les tensions
Voici peut-être l’épilogue du combat qui fait rage entre les chauffeurs de taxis et les compagnies de VTC, Uber en tête. L’Etat songerait plus que sérieusement à alléger les charges des taxis en rachetant leur fameuse licence.
Concurrence déloyale crient certains, libéralisation logique de l’économie scandent d’autres. Depuis plusieurs mois, les taxis et les VTC sont entrés dans une guerre de tranchées. Le gouvernement, soucieux de ne pas froisser les taxis au risque de les voir une nouvelle fois bloquer le pays avec barrages et autres échauffourées, viendrait de lâcher du lest en prévoyant de mettre la main à la poche. Car au cours de la journée de manifestation des taxis à Toulouse lundi 4 avril dernier, une décision serait sur le point d’être actée : le rachat des licences. Certaines atteignent des niveaux impressionnants, de l’ordre de 300 000 euros à Paris. Un investissement qui plombe l’activité d’un taxi quand un chauffeur de VTC n’a aucune licence à acquérir.
Les contribuables appeler à payer
Le gouvernement se défend de taxer le contribuable pour payer cette nouvelle mesure. Car racheter les licences des chauffeurs partant à la retraite et de ceux qui souhaitent se retirer du business (la mesure porterait sur ces deux catégories de chauffeurs), cela a évidemment un coût. Et non des moindres. Pour le financer, il s’agirait de créer un fonds de garantie qui serait alimenter par…des taxes ! Des taxes qui serait prélevées sur l’activité des VTC mai également sur celle des taxis. Bref, un fond de garantie alimenté par les clients des VTC et des taxis, et donc par le contribuable.
Une mesure qui certes allègerait le poids économique de l’activité pour une catégorie de chauffeur mais qui mécaniquement augmenterait le coût d’un trajet en taxi comme en VTC. D’autant que ce projet ne fait l’unanimité chez les taxis, comme le déclare un chauffeur : « Ce qui est important, ce n’est pas de racheter les licences mais de trouver une solution pour l’avenir des chauffeurs de taxi ».