Des chercheurs mettent au point une nouvelle morphine sans pavot
La science pourrait avoir fait un grand pas en mettant au point une technique qui permettrait la production de morphine sans avoir à utiliser du pavot.
Des scientifiques ont annoncé ce lundi 18 mai avoir franchi un nouveau seuil dans la fabrication d’opiacés à base de levure, une avancée qui soustrait donc le recours au pavot. Cette découverte les réjouit modérément, puisque les grands gagnants de cette avancée pourraient tout naturellement être les trafiquants de drogue. Car à partir d’une base de micro-organismes génétiquement modifiés nourris avec du sucre, une personne ayant quelques connaissances poussées en biologie pourrait créer, chez lui, sa propre morphine.
En introduisant dans de la levure, un gène de betterave, ils se sont aperçus que la tyrosine – un acide aminé dérivé du sucre – se changeait en réticuline, composant basique pour produire de la morphine ou encore de la codéine. La transformation de la réticuline est déjà bien connue des scientifiques, c’est celui de la tyrosine en réticuline qui fait office de grand pas dans la recherche.
Pour l’instant, aucune souche de cette levure n’a été capable de produire un tel résultat, mais il se pourrait bien que dans deux ans ce ne soit plus le cas.
Des médicaments moins chers
Ces recherches ont pour but, à l’origine, de mettre sur le marché des analgésiques bien moins chers et qui entraînent mois de dépendances que ceux dérivés de la plante.
Cependant pour lutter contre le trafic, les scientifiques réclament une réglementation plus stricte, notamment par le renforcement de la sécurité des laboratoires et des quotas de production des souches de levure.
En outre, le travail pourrait également être conçu de façon à ce qu’une routine bien particulière soit efficiente, par des ajouts particuliers ou des conditions de laboratoire caractéristiques par exemple