Vortex : l’oscillation tente de bouleverser l’éolien
Une entreprise espagnole a mis au point de nouveaux types de turbines éoliennes n’arborant aucune pale : les Vortex.
De nos jours, les éoliennes sont vivement critiquées à cause, notamment, de leur propension à dénaturer un paysage ou causer des nuisances sonores, en plus d’être potentiellement dangereuses pour les oiseaux et autres chauves-souris.
La solution pourrait s’appeler Vortex Bladeless, un nouveau type de turbine qui, comme sa grande sœurs tripale, transforme l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, puis électrique. Contrairement aux éoliennes classiques, qui récupèrent les courants laminaires, cette invention va exploiter l’aérodynamisme des tourbillons d’air. Pour agir de la sorte, la turbine Vortex est assemblée avec des matériaux légers et résistants, comme de la fibre de verre ou de carbone. Un couple d’anneaux magnétique se repoussant est installé à la base, entraînant l’oscillation de la tour, et ceci indépendamment de la force éolienne.
Réduction des coûts
La structure allégée des Vortex apporte aux investisseurs de nombreux avantages, notamment celui du coût, qui, selon les concepteurs, pourrait être 53 % moins cher que celui d’une éolienne classique. De plus, l’empreinte carbone serait réduite de 40%, tout comme le coût de l’énergie de l’énergie (-40% également).
En revanche, les deux seuls prototypes – de 4 à 6 mètres – testés à ce jour en conditions normales, n’ont réussi à produire que 70% que ce que génèrent les éoliennes communes. Néanmoins, la possibilité d’installer deux fois plus de Vortex dans un site dédié compenserait largement la perte d’efficacité.
Trois modèles sont actuellement pressentis, comme le Vortex Atlantis, avec ses 3 mètres de hauteur et sa puissance de 100 watts, une turbine idéale pour les pays en voie de développement, qui pourrait être prête dès la fin de l’année. Le Vortex Mini (12,5 mètres, 4 kilowatts) est également attendu, pour un usage domestique et le Vortex Gran, qui culmine à 170 mètres et alloue une capacité pouvant aller jusqu’à 1 mégawatt (MW), ce dernier est programmé pour 2018, il se destinera aux gros clients, investisseurs et propriétaires de fermes éoliennes.
Pour les inventeurs David Suriol, David Yañez et Raul Martin, qui ont été financés à l’origine par Repsol, « les résultats sont encourageants », mais il ne faut pas se réjouir trop vite, car les Vortex sont une nouvelle technologie, jamais vue auparavant.
Le projet a déjà levé un million d’euros de fonds privés et publics à travers l’Europe, une campagne de crownfunding devrait être lancée en juin.