La ‘guerre du rail’ se poursuit en Allemagne, inquiétant désormais Merkel

La ‘guerre du rail’ se poursuit en Allemagne, inquiétant désormais Merkel

L’Allemagne est prise depuis lundi dans un mouvement social entamé par les conducteurs de train, et d’après les annonces, la grève devrait durer au moins jusqu’à la semaine prochaine.

La GDL, syndicat des conducteurs de locomotives a décidé de démarrer un mouvement ce lundi, réclamant des ajustements à la Deutsche Bahn, entreprise ferroviaire allemande publique, au sujet des conditions de travail des conducteurs.

La chancelière allemande Angela Merkel a expressément indiqué aux deux parties de mettre fin à ce conflit le plus rapidement possible, indiquant, lors d’une conférence de presse en présence du Premier ministre tchèque, que les mouvements sociaux sont « un droit en Allemagne », mais elles handicapent des personnes et des entreprises qui n’ont rien à voir avec le conflit. Les responsables devront s’entendre sur une issue « le plus rapidement possible », selon elle.

500 millions

Il est vrai que pour l’économie allemande, la facture pourrait être salée. Selon les estimations de la fédération allemande des chambres de commerce (DIHK), le pays pourrait perdre 500 millions d’euros, car les industries chimiques et sidérurgiques empruntent énormément les voies ferrées, sans parler des divers problèmes de délais de livraison que pourraient rencontrer les différentes entreprises allemandes. Se confiant à Reuters, Andreas Rees, analyste chez Unicredit, parle même d’une perte de 0,1 point de croissance sur le PIB allemand au deuxième trimestre, qui pourrait se situer désormais aux alentours de 0,5%.

L’exemple allemand

Dans les faits, les syndicats demandent une hausse de 5% sur le salaire des conducteurs, ainsi qu’une réduction du temps de travail hebdomadaire, qui passerait de 39 à 37 heures par semaine. GDL est le porte-parole d’un dixième des 200.000 employés de la Deutsche Bahn, mais a aussi le droit de parler au nom d’autres catégories de salariés.

Du jamais vu. Ce huitième conflit depuis septembre souligne la radicalisation des oppositions sociales Outre-Rhin. Le pays est pourtant célèbre pour la qualité de son dialogue social qui sert souvent d’exemple à l’étranger, comme en France.

Elizabeth Meunier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.