Agriculture : Stéphane Le Foll lance son programme de « séquestration » du carbone
Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a lancé ce mardi 28 avril son programme de recherche destiné à améliorer et accroître le recours à la « séquestration » du carbone dans les sols, de manière à réduire les émissions de CO2.
D’envergure internationale, ce projet devrait se conclure par une application, dans l’optique des futures négociations portant sur le climat, qui auront lieu lors de la prochaine conférence de décembre à Paris.
La méthode de séquestration du carbone dans le sol consiste à bouleverser les cycles agricoles de manière à ce que le carbone reste prisonnier du végétal et de la matière organique lors du traitement de ces derniers. Ainsi, il ne sera pas relâché dans l’atmosphère et transformé en gaz à effet de serre.
Le ministère de l’Agriculture annonçait ce lundi le calendrier de ce programme de recherche baptisé « 4 pour 1 000 », l’objectif annoncé étant de « réconcilier la sécurité alimentaire avec la lutte contre le réchauffement climatique », d’après les mots de Stéphane Le Foll, présent lors d’une conférence de presse.
Et la problématique est bien réelle, car d’ici 2050, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) annonce que la production alimentaire devra être augmentée de 70 % pour subvenir aux besoins des populations, tout ceci, bien entendu, dans un cadre réglementé concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES) dont un quart, pour rappel, sont imputables aux activités agricoles.
En attendant la COP 21
Contacté par le Journal De L’Environnement, le cabinet du ministre de l’Agriculture précise que le projet « 4 pour 1 000 » fera partie des propositions hexagonales lors de la COP 21 organisée par les Nations unies au sujet du dérèglement climatique. Ces études seront notamment supervisées par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).