Le succès des VTC, une bonne nouvelle pour l’économie française

Le succès des VTC, une bonne nouvelle pour l’économie française

Le marché des VTC est devenu en quelques années à peine une puissante locomotive économique via la création de nombreux emplois. Uber, Chauffeurs Privés, LeCab et autre SnapCar recrutent à tour de bras. Pour autant, les taxis dénoncent une concurrence déloyale. Les VTC plaident quant à eux la liberté de service pour les consommateurs et l’apport à l’économie française.

Le long monopole des taxis qui courrait encore jusqu’à peu a semble-t-il embourbé ces derniers dans une situation de relative facilité ne les a absolument pas incité à innover. A l’inverse, les VTC semblent par nature dans une recherche constante d’amélioration de service et convainquent de plus en plus de clients chaque jour. Un succès dont l’économie française pourrait difficilement se plaindre. Retour sur le succès des VTC dans l’Hexagone.

30 à 50 embauches par semaine

Offre alternative avantageuse pour les clients, campagne de recrutement intense, investissement massif en flotte de voitures, etc. Des start-up devenues des poids lourds comme Uber – valorisée récemment à plus de 34 milliards d’euros – sont bel et bien en train de changer favorablement la donne pour l’économie française. Alors que la compagnie californienne promet non moins de 50 000 emplois dans toute l’Europe et jusqu’à 1 million d’ici 2020, un de ses concurrents, LeCab, planche pour sa part sur le doublement de sa flotte automobile actuelle en investissant quelques 5 millions d’euros. Des emplois à la clé seront bien entendu à escompter.

AlloCab annonce l’embauche de 900 nouveaux chauffeurs, tandis que la société SnapCar prévoit d’augmenter également sa flotte de véhicules de 300 à 400 avec autant de création de postes. Pour Chauffeurs Privés, il s’agit même de 2 000 créations d’emplois. En ramenant ces chiffres à une autre échelle, on saisit mieux le poids conséquent des VTC pour l’économie du pays : 30 à 50 embauches par semaine, 900 par trimestre et plus de 2 000 par an…

Un tel phénomène ne peut pas être laissé de côté par le Gouvernement alors que ce secteur florissant ne bénéficie pas encore d’une réglementation claire lui permettant de se développer pleinement. Il s’agit d’une réelle chance de relancer efficacement la création d’emploi en France. A ce titre, il serait judicieux de s’inspirer de ce qui se pratique chez nos voisins européens. A Bruxelles, le gouvernement a ainsi fait une proposition forte visant à créer un véritable cadre légal pour les VTC, favorisant par là l’innovation et venant briser le monopole des taxis qui sclérosait le secteur du transport de personnes.

Uber a par ailleurs attaqué en justice la France, l’Allemagne et l’Espagne auprès de l’Union Européenne. La compagnie a déposé une plainte envers les trois pays pour non respect du principe d’égalité, de non discrimination et de liberté d’établissement qui régit les acteurs économiques au sein de l’UE. La cour d’Appel de Paris qui avait dans un premier temps interdit les services de la société a fait machine arrière et attend que l’UE se prononce sur la question.

Un signe qui ne trompe pas et qui tend à démontrer que le secteur des VTC est sur le point de s’installer durablement dans le paysage économique français, mais aussi européen, offrant à la France la possibilité d’en tirer un grand profit.

Elizabeth Meunier

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