La gaffe de François Hollande qui pourrait coûter 150 emplois
Lors de son discours de Metz, prononcé lors d’une visite de la région, le président Hollande a annoncé qu’une solution de reclassement avait été trouvée pour les salaries d’Ecomouv’, en désignant notamment le gagnant de l’appel d’offres, alors que celui-ci n’est pas achevé.
Favoritisme
Les salariés d’Ecomouv’ ont dû être quelque peu surpris des déclarations de François Hollande, eux qui chancellent entre décisions et revirements depuis plus d’un an et la résiliation du contrat liant leur entreprise à l’État, intervenue des suites de la suspension de l’Ecotaxe.
Dans les faits, c’est en fin d’année dernière que la société italienne désignée pour récolter l’Ecotaxe apprend que l’État souhaite se séparer des 220 salariés alors employés.
Et vendredi dernier à Metz, François Hollande a cru bien faire en annonçant fièrement à ces derniers qu’une solution de reconversion, avec la création de 100 à 150 postes « sur une plateforme que Pôle Emploi va mettre en place », avait été trouvée.
Malheureusement, en agissant ainsi, le président de la République n’a pas respecté l’appel d’offres qui est encore en cours, qui cible « des prestations d’appui à distance, centré sur le traitement des demandes d’inscriptions des demandeurs d’emploi », et qui s’achevait le 30 mars.
Et l’affaire aurait pu s’arrêter ainsi, si le président de la communauté d’agglomération, Jean-Luc Bohl n’avait pas annoncé le gagnant de l’appel d’offres, Arvato. Une double bourde qui peut coûter cher, puisque l’article 432-14 du Code Pénal prévoit que dans le cadre d’un marché public, le dépôt d’une offre est possible jusqu’au dernier moment. Et si cette procédure n’est pas respectée, l’État peut être accusé de favoritisme…