Abattoirs AIM : une quatrième offre de reprise sur la table
Nouveau coup de froid chez les abattoirs AIM : environ 400 emplois sur 600 devraient être supprimés, tandis que les sites de Normandie et de Bretagne sont sous le coup de projets de reprise.
La crise de la filière en trame de fond
Ce vendredi 20 février, la direction des abattoirs AIM a annoncé qu’il y avait finalement quatre dossiers de candidats à la reprise des différents sites de l’entreprise. La veille, les syndicats n’avaient pourtant parlé que de trois offres.
Un quatrième projet de reprise aurait donc été déposé entre temps, il concernerait un consortium de deux entreprises potentiellement repreneuses, dont les noms n’ont pas encore été communiqués et qui ne garderaient que 15 salariés. Toutefois, selon la direction, ce dernier dossier et sa « mise en œuvre paraît difficilement envisageable ».
En attendant, le tribunal de commerce de Coutances devrait examiner les différents dossiers de reprise le 6 mars prochain.
Fondée dans les années 1960, AIM a pourtant réalisé un chiffre d’affaires encourageant de 246,7 millions d’euros en 2013, mais la société cumule à ce jour environ 24 millions d’euros de dette, d’après des déclarations faites en janvier par l’avocate du comité central d’entreprise, Elise Brand.
La crise que traverse AIM dépeint la mauvaise passe que connaissent les abattoirs en France, surtout les porcins, qui sont minés par la concurrence des autres pays européens et par l’embargo russe sur le porc venant du Vieux Continent.